La nouvelle technique de recensement sur la sellette

L’Institut de la statistique du Québec milite pour le retour du questionnaire long obligatoire lors du prochain recensement.

«L’Institut de la statistique du Québec appréhende le maintien de l’Enquête nationale auprès des ménages (ENM) en remplacement du questionnaire long et obligatoire du Recensement de la population en 2016», a déclaré l’ISQ par voie de communiqué mardi.

Le gouvernement fédéral avait abandonné le questionnaire long et obligatoire lors du recensement de 2011, sans consultation. Il avait été remplacé par un questionnaire à caractère volontaire, qui a entrainé «une diminution significative de la qualité de l’information statistique rendue disponible», ajoute l’ISQ.

«Non seulement cette décision n’a pas permis une diminution des coûts du Recensement de 2011, mais elle a aussi engendré une perte d’information pour les gouvernements des provinces et des territoires. Ces gouvernements devront alors défrayer des coûts importants pour obtenir, par d’autres moyens, une partie de ces informations pourtant nécessaires à leur prise de décisions, ou pire encore, s’en passer».

Du côté de Statistique Canada qui gère le recensement, on admet que certaines données sont moins précises étant donné que le taux de réponses au questionnaire long a été de 68% en 2011 contre 94% en 2006. «C’est surtout dans les petites municipalités que le taux de réponse a été le plus faible rendant certains résultats impubliables», indique Marc Hamel, chef du recensement.

C’est le cas pour 1100 municipalités sur les 5000 que compte le Canada. «Mais ces municipalités ne représentent que 3% de la population canadienne. Les réponses de ces ménages sont quand même représentées à l’échelon régional, provincial ou national», précise-t-il.

Statistique Canada a émis des recommandations au gouvernement quant à la meilleure façon de corriger le tir lors des prochains recensements, mais ne peut partager ces recommandations pour le moment.