Chaos dans les aéroports, du jamais vu en 15 ans

Les centaines de vols annulés partout au pays ne sont pas une question de mauvaise gestion des aéroports, affirme les autorités, mais plutôt le résultat d’un climat extrême jamais vu depuis plus de 15 ans.

«Nous n’avons pas connu des conditions météorologiques aussi difficiles depuis très longtemps, plus de 15 ans, et c’est pour cela que tout le fonctionnement de l’aéroport a été ralenti», affirme Corrinne Madden, porte-parole de l’Autorité aéroportuaire du Grand Toronto.

Alors qu’encore des centaines d’arrivées et de départs étaient annulés à l’aéroport Pearson, mercredi, Mme Madden a fait valoir qu’«il n’y a eu aucune erreur de gestion».

«Nous avons volontairement suspendu les activités mardi durant plusieurs heures pour réduire le temps passé par les employés dehors et pour assurer un dégivrage des pistes», a-t-elle dit, ajoutant que des températures de -40C ont aussi un impact sur les équipements de travail, comme les navettes et les véhicules transportant les bagages.

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La gestion d’un aéroport dans le froid extrême est une opération complexe, confirme Gilles Turmel, directeur général du Conseil des aéroports du Québec et ancien directeur de l’aéroport d’Iqaluit, au Nunavut. À son avis, le personnel des aéroports de Montréal, de Toronto, et d’ailleurs au pays ont bien géré les crises climatiques des derniers jours, du jamais vu depuis 30 ans, selon lui.

«Il faut comprendre qu’il est toujours préférable d’annuler des vols que de risquer la sécurité des passagers», explique-t-il. Cet expert des aéroports explique qu’il est compliqué de dégivrer les pistes d’atterrissage lorsqu’il fait très froid. «Il est interdit d’utiliser du sel, puisqu’il risque d’endommager les avions, il faut utiliser d’autres produits qui ne fonctionnent pas très bien lorsque le mercure chute plus bas que -10C», raconte-t-il. Selon lui, c’est un ensemble de complications techniques qui entraînent les compagnies aériennes à annuler les vols, situation qui engendre à son tour des problèmes d’accumulations de passagers à l’aéroport.