Soutenez

Appel au contrôle plus serré des loyers

Photo: Yves Provencher/Métro

Près de 300 citoyens ont manifesté dans les rues de Rosemont, jeudi, à l’invitation du Regroupement des comités logement et association de locataires du Québec (RCLALQ). En cette Journée des locataires, le regroupement interpelle le nouveau gouvernement et demande un contrôle obligatoire et universel des loyers.

«Le marché locatif privé ne réussit pas à contrôler adéquatement les loyers, a affirmé Catherine Tragnée, porte-parole du RCLALQ. Le propriétaire veut faire du profit et le locataire est souvent pris à la gorge. On demande à ce que le gouvernement soit plus proactif et qu’il mette des moyens de l’avant.»

Le regroupement demande notamment à ce que l’indice d’augmentation des loyers dévoilé par la Régie du logement chaque année devienne obligatoire. «Si un propriétaire veut augmenter son loyer au-delà de ce pourcentage soumis par la régie, il devrait en faire la demande», a ajouté la porte-parole.

[pullquote]

Le coordonnateur du FRAPRU, François Saillant, présent à la manifestation pour appuyer le mouvement, reconnaît que cette méthode permettrait de corriger adéquatement la situation actuelle. «Le problème en ce moment, c’est que c’est d’abord les locataires qui doivent refuser les hausses de loyers. L’expérience nous démontre que les gens utilisent peu ce recours. Soit qu’ils ont peur de représailles, soit qu’ils connaissent mal leurs droits», indique M. Saillant.

La création du registre national des loyers, dans lequel les propriétaires devraient être contraints de publier les loyers exigés aux précédents locataires pour un même logement, fait également partie de leurs revendications. «Ce sont des instruments complémentaires», note M. Saillant.

Plus tôt dans la journée, Projet Montréal a fait part de ses réserves à l’égard de la Stratégie d’inclusion de logements abordables de la Ville de Montréal dans les nouveaux projets résidentiels, adoptée en 2005. La Ville incite les promoteurs à inclure 15% de logements abordables dans leurs constructions immobilières.

«La Stratégie d’inclusion ne suffit pas, car la Ville n’a pas le pouvoir de contraindre les promoteurs à s’y soumettre, mais doit plutôt s’en remettre à leur bon vouloir ou, au mieux, négocier avec eux», a mentionné Valérie Plante, conseillère de Sainte-Marie.

Une critique que soutient François Saillant, du FRAPRU. «Que la Ville se tourne vers le gouvernement du Québec et demande la permission d’obliger les promoteurs à inclure cette part de logements abordables», insiste M. Saillant.

Manifestation locataires

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.