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Gifles mortelles sur sa fille: 60 jours de prison

LONGUEUIL, Qc – Un septuagénaire qui a causé la mort de sa fille de 13 ans en la giflant dans leur résidence de Longueuil, en 2010, a été condamné mercredi à une peine de 60 jours d’emprisonnement.

Moussa Sidimé purgera sa détention deux jours par semaine, les lundis et mardis, pendant 30 semaines.

L’homme de 74 ans avait plaidé coupable à une accusation d’homicide involontaire en lien avec le décès de sa fille Nouténé, en octobre 2010.

La cour a appris que M. Sidimé a giflé sa fille au visage dans une pièce de leur maison avant d’aller s’asseoir dans une autre pièce. Il lui reprochait d’avoir mal effectué une tâche ménagère et de lui avoir manqué de respect.

Quelques minutes plus tard, il l’a trouvée inconsciente au sol et a téléphoné aux services d’urgence. L’adolescente est décédée quelques jours plus tard à l’hôpital.

La Couronne demandait une peine de deux ans moins un jour, tandis que la défense a réclamé une peine avec sursis.

«La violence n’est jamais une réponse au comportement d’un enfant», a déclaré la procureure de la Couronne Julie Laborde à l’extérieur de la salle d’audience, au palais de justice de Longueuil. «C’est le message que le juge et la cour voulaient envoyer.»

En rendant sa décision, le juge Richard Marleau a cité le fait que M. Sidimé avait exprimé des remords et n’avait pas de casier judiciaire avant cet incident.

L’accusé pleurait lors de son témoignage en cour, en février.

Son avocat avait réclamé la clémence, qualifiant le décès de la jeune fille de cas exceptionnel.

Des membres de la famille Sidimé qui ont assisté à l’audience de détermination de la peine se sont dits soulagés par ce dénouement.

«Il n’y avait pas de preuves de brutalité contre elle», a déclaré Aïssatou Sidimé-Blanton, l’une des filles adultes de l’accusé.

«C’est l’un de ces accidents improbables pour lequel il aimerait revenir en arrière, comme il le dit. Nous aimerions tous revenir en arrière. Et plus que tout, c’est lui qui en portera le poids. Oui, il prie, mais il s’ennuie de sa fille. Il n’a même pas pu aller à ses funérailles.»

Seka, l’un des fils de M. Sidimé, a souligné que la tragédie suivrait les membres de la famille pour tout le reste de leur vie.

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