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NB: le NPD vante ses candidats transfuges

Lorsque le chef du Nouveau Parti démocratique du Nouveau-Brunswick vante certains de ses candidats-vedettes, il est heureux de souligner qu’ils étaient autrefois ses ennemis politiques.

Selon Dominic Cardy, chaque personne «convertie» provenant des libéraux et des progressistes-conservateurs renforce la confiance de la population envers sa formation, leur faisant penser que son équipe effectuera des gains, le 22 septembre, après avoir débuté la campagne sans aucun député sortant.

M. Cardy a accordé une entrevue téléphonique alors qu’il se rendait à un rassemblement en traversant le quartier huppé de Rothesay, où l’ancien candidat libéral John Wilcox se bat désormais sous les couleurs du NPD. Parmi les autres «convertis», on compte l’ancienne ministre libérale Kelly Lamrock, l’ex-conservatrice et ancienne présidente de la Chambre Bev Harrison, ainsi que l’ancien libéral Abe LeBlanc.

De son côté, le leader libéral Brian Gallant qualifie plutôt l’embauche de ces transfuges comme un geste de désespoir de la part d’un parti à court de candidats, allant même jusqu’à railler le NPD en indiquant qu’une formation s’affublant le qualificatif de «nouveau» se retrouvait avec les candidats «ratés» des autres partis.

Quant au premier ministre sortant, le progressiste-conservateur David Alward, il n’était pas en mesure de commenter.

Selon Roger Ouellette, un politologue de l’Université de Moncton, les transfuges pourraient contribuer à diviser le vote dans certaines circonscriptions, plutôt que de permettre au NPD de gagner des sièges.

«Il y aura quelques endroits où le NPD peut faire une différence. Ils diviseront le vote», estime-t-il. Un autre analyste croit cependant que ce jeu de chaises musicales politiques pourrait profiter au NPD. Don Desserud, un politologue expert de la politique du Nouveau-Brunswick, estime qu’il est rare d’avoir autant de transfuges dans une province où la loyauté envers le parti est considérée comme partie intégrante de l’identité d’une personne.

«Le NPD a décidé de se placer au centre du spectre politique… et l’une des façons d’y parvenir est de présenter des candidats provenant d’autres formations.»

Les gens l’ont peut-être oublié, soutient M. Cardy, mais cela ne fait pas si longtemps que le NPD n’avait que 200 membres en règle, avait des dettes de 300 000 $, ne disposait pas d’une base de données et était dans l’incapacité de présenter des candidats vivant tous dans les circonscriptions qu’ils désiraient représenter. Après avoir effectué des changements au sein de l’organisation, le chef stipule que l’étape suivante consistait logiquement à en ouvrir les portes.

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