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Les libéraux condamnent la sortie de PKP

TROIS-RIVIÈRES, Qc – Pierre Karl Péladeau a raté l’occasion de faire une bonne première impression en politique, estime le premier ministre Philippe Couillard.

Au terme du conseil général du Parti libéral samedi à Trois-Rivières, M. Couillard a refusé de répliquer coup pour coup au candidat éventuel à la chefferie du Parti québécois qui a soulevé des doutes sur son intégrité personnelle.

Mais il a dit «trouver regrettable» le comportement affiché par le député de Saint-Jérôme.

«En politique, on a très peu d’occasions de faire une première impression. On choisit son comportement politique, on choisit son discours politique, on choisit son niveau de langage politique, je vois que M. Péladeau semble avoir fait son choix, on verra ce que les militants du Parti québécois et peut-être, un jour, la population jugera», a déclaré le premier ministre.

M. Péladeau a utilisé sa page Facebook vendredi pour ressasser le passé de M. Couillard et celui du leader parlementaire Jean-Marc Fournier. Il y rappelle, articles de journaux et documents à l’appui, la relation d’affaires avortée entre M. Couillard et Arthur Porter, l’ex-directeur général du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) aujourd’hui accusé de fraude.

L’actionnaire de contrôle de l’empire Québecor relève aussi le passage de M. Fournier au sein de la firme SNC-Lavalin, dont un ex-vice-président, Riadh Ben Aïssa, détenu en Suisse depuis 2012, a été extradé au pays pour répondre à une kyrielle d’accusations, dont fraude et complot pour fraude.

Associé à la corruption par le député péquiste, M. Fournier a répété qu’il n’avait trempé dans aucune manoeuvre douteuse lors de son séjour chez SNC-Lavalin, en 2009, à titre de vice-président principal planification stratégique.

«Je ne veux pas sombrer dans des attaques et des contre-attaques. Je dirais simplement la chose suivante à tous les observateurs: je n’ai rien à me reprocher et on ne me reproche rien. À partir de ce moment là, est-ce qu’on peut avoir un débat plus élevé?», a-t-il lancé lors d’un point de presse improvisé.

De son côté, le ministre des Affaires municipales, Pierre Moreau, a reproché à l’homme d’affaires surnommé PKP de se vautrer dans la boue.

«Nous, on ne joue pas dans la boue et très sincèrement, si c’est le style de politique que M. Péladeau veut faire, on va le laisser faire ça, il vivra avec les conséquences. Moi, je pense que les gens en ont ras-le-bol de cette attitude-là», a argué le ministre Moreau.

Sa collègue de la Sécurité publique, Lise Thériault, a déploré elle aussi la sortie de M. Péladeau, précisant néanmoins que ce dernier avait droit de s’exprimer à sa convenance.

«M. Péladeau, s’il dit quelque chose sur la place publique, il doit vivre avec ses paroles. Même si ce n’est pas toujours jojo (sic), je pense qu’on doit faire attention à ce qu’on dit. M. Péladeau va devoir vivre avec ses paroles tout le reste de sa vie malheureusement», a-t-elle souligné.

Donné favori pour succéder à Pauline Marois à la tête du PQ, le magnat des médias a essuyé le feu de la critique ces derniers jours après avoir admis être intervenu, à titre de député, pour favoriser son entreprise dans une transaction d’affaires. Son refus de se départir des actions de la compagnie fondée par son père a aussi inspiré la convocation, au cours de l’automne, d’une commission parlementaire sur l’indépendance des médias.

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