Registre des armes: Juripop est optimiste
La clinique Juripop, qui défend la Coalition pour le contrôle des armes, est optimiste quant au jugement que la Cour suprême doit rendre au sujet de la sauvegarde des données du registre des armes à feu.
Les avocats de la clinique juridique ont fait valoir leur point de vue la semaine dernière. Les juges de la Cour suprême sont maintenant en délibération sur le sort des données du registre des armes à feu.
«[Les juges] semblaient avoir de l’ouverture, a rapporté lundi le directeur général de Juripop, Marc-Antoine Cloutier. Les questions étaient intéressantes et le débat était relevé. À ce stade-ci, nous sommes d’avis que les arguments du gouvernement du Québec devraient réussir à convaincre. On n’a aucune certitude. On a de l’espoir.»
Le gouvernement de Stephen Harper a décidé en avril 2012 d’abolir le registre des armes à feu, tout en refusant de remettre les données au gouvernement du Québec. Celui-ci a saisi les tribunaux, jusqu’à la Cour suprême, dans l’espoir d’obtenir les données. Le plus haut tribunal doit rendre une décision au cours des prochains mois.
Ce qui est troublant pour nous, c’est qu’il n’y a aucun argument rationnel qui vient militer politiquement en faveur de la destruction des données. Les conservateurs veulent détruire le registre et les données pour que plus personne au Québec puisse tenir un débat sur le registre des armes à feu. – Marc-Antoine Cloutier, directeur général de Juripop
Très peu d’arguments ont été présentés devant les juges de la Cour suprême en faveur de la destruction des données du registre, a dit M. Cloutier.
Le jugement que rendra la Cour suprême ne mettra pas fin au combat de la Coalition pour le contrôle des armes et de la clinique Juripop. À quelques semaines du 25e anniversaire de la tuerie à la Polytechnique, elles entendent s’opposer au projet de loi C-42 qui vise à fusionner les permis d’acquisition et de possession d’armes à feu.
«On permet aux gens d’avoir accès plus facilement à des permis, a déploré M. Cloutier. C’est rendu plus facile de tracer la vente d’armes aux États-Unis que ce ne l’est au Canada.»
La clinique Juripop et la Coalition pour le contrôle des armes dévoileront mardi la tenue d’une activité de financement qui leur permettra de poursuivre leur combat. La directrice générale du Théâtre du Nouveau Monde, Lorraine Pintal, sera de la partie.