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Arrestations à Sherbrooke et Gatineau

Photo: Fred Chartrand/La Presse canadienne

GATINEAU, Qc – Les policiers ont dû intervenir à Sherbrooke et Gatineau, mercredi, où le conflit étudiant a donné lieu à des manifestations et de nombreuses arrestations.

La journée a été particulièrement mouvementée à Gatineau, où 161 personnes ont été arrêtées à l’extérieur de l’Université du Québec en Outaouais (UQO).

Le campus a aussi été le théâtre de nombreux incidents, selon le recteur de l’UQO, Jean Vaillancourt, qui a rapporté des actes de vandalisme. Des grillons auraient notamment été lâchés en grand nombre à l’intérieur d’un édifice, a-t-il déploré.

Les manifestants ont d’abord tenté en matinée de bloquer l’accès au pavillon Alexandre-Taché de l’UQO, mais sans succès, puisqu’ils ont été rapidement refoulés à l’extérieur.

Les protestataires ont ensuite pris la rue en direction du pavillon Lucien-Brault, mais ils ont été pris en souricière sur la voie publique par les forces de l’ordre.

Ils étaient entre 150 et 200, selon la police. Un individu d’une cinquantaine d’années a alors été appréhendé pour entrave au travail des policiers.

Plusieurs manifestants encerclés ont pu quitter en fournissant une preuve d’identité, mais ils se verront signifier par la poste un constat d’infraction pour entrave à la circulation.

Ceux qui restaient toujours coincés entre les policiers municipaux et l’escouade antiémeute ont finalement été appréhendés et emmenés au poste de police dans quatre autobus successifs pour fins d’identification. Ils recevront eux aussi un constat similaire et devront acquitter une amende de près de 450 $.

Le dernier à avoir été relâché sur les lieux est un étudiant paraplégique en chaise roulante. À l’aide d’une machine qui lui permet de communiquer, il a indiqué ne pas avoir été embarqué avec les autres car les policiers ne pouvaient pas monter sa chaise dans les autobus empruntés à la ville.

La police disait appliquer la politique de «tolérance zéro» mercredi.

«On n’acceptait plus que les gens demeurent dans la rue. On avait passé le message hier (mardi) et ça s’est reproduit, d’où l’intervention policière», a expliqué Pierre Lanthier, porte-parole pour la police de Gatineau.

L’opération a duré plus de trois heures. En fin d’après-midi mercredi, la quasi-totalité des étudiants arrêtés avaient été relâchés.

De nombreux étudiants se sont dits choqués de l’intervention des forces de l’ordre puisqu’ils soutiennent que leur manifestation était légitime et légale.

«Ce qui est déplorable, c’est qu’ils sortent l’antiémeute pour des étudiants, qui, je tiens à le souligner, sont depuis le début de la grève, pacifiques», a lancé Carole-Anne Poitras, une étudiante en soins infirmiers de l’UQO, en bordure des cordons érigés par les policiers près du groupe encerclé.

«Ils nous empêchent même de manifester pacifiquement», a-t-elle dénoncé.

La plupart des cours ont néanmoins eu lieu mercredi à l’UQO. Les étudiants pouvaient entrer sur présentation d’une pièce d’identité. Plusieurs ont cependant rapporté avoir été exclus des pavillons par des gardiens de sécurité parce qu’ils arboraient le petit carré de tissu rouge, symbole du mouvement contre la hausse des droits de scolarité.

Manifestation à Sherbrooke

À Sherbrooke, des manifestants ont bloqué tôt le matin l’accès à un édifice du gouvernement provincial abritant notamment des bureaux du ministère de l’Éducation.

Invités à quitter les lieux, 19 membres du groupe ont refusé, dont deux qui s’étaient enchaînés aux portes de l’édifice.

Les 19 ont été appréhendés, emmenés au poste de police pour fins d’identification et en ont été quittes pour un constat d’infraction qui leur coûtera près de 150 $ chacun.

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