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C-B: les scieries seront toutes inspectées

Dirk Meissner - La Presse Canadienne

PRINCE GEORGE, C.-B. – Deux explosions mortelles dans des scieries du nord de la Colombie-Britannique au cours des derniers mois, incluant une lundi soir, ont forcé une révision complète des procédures de sécurité dans toutes les scieries de la province.

Les accidents ont également soulevé des inquiétudes quant à la possibilité que la poussière extrêmement fine provenant du bois touché par la Dendroctone du pin ponderosa fasse partie du problème.

Un travailleur de 43 ans, Alan Little, est mort mardi après avoir été transporté d’urgence à l’hôpital à la suite de l’importante explosion survenue à la scierie Lakeland à Prince George, lundi soir. La déflagration a déclenché un violent incendie et envoyé 10 autres employés à l’hôpital pour des blessures sérieuses ou critiques.

«Nous sommes atterrés par la nouvelle de cet accident et nos pensées vont à nos employés et à leurs familles», a déclaré Greg Stewart, président de Sinclar Group Forest Products, la compagnie propriétaire de la scierie Lakeland.

En tout, selon des responsables de l’entreprise, 24 personnes se trouvaient dans la scierie lorsque l’explosion a eu lieu, 16 autres étaient dans un bâtiment adjacent et quatre étaient dans la cour.

M. Stewart n’a pas voulu dire si l’entreprise allait rebâtir la scierie, mais il a noté que celle-ci était une partie importante de la communauté depuis longtemps.

En janvier, une explosion chez Babine Forest Products à Burns Lake avait tué deux personnes et en a blessé 18 autres.

Steve Hunt, le directeur du syndicat des Travailleurs unis de l’acier de l’ouest du Canada, a déclaré mardi qu’il existait certainement un sérieux problème au sein de l’industrie provinciale de la production de bois de sciage.

La ministre du Travail, Margaret MacDiarmid, a annoncé qu’elle enverrait à toutes les scieries de la province l’ordre de procéder à une inspection complète de leurs installations pour s’assurer que des gestes étaient posés afin de respecter les politiques actuelles.

«Il y a un facteur commun, ici, et nous savons tous qu’il s’agit de la sciure de bois. Alors bien que nous ne savons pas ce qui a causé les feux ou les explosions, nous savons que la poussière peut être un facteur.»

La semaine dernière, l’organisme WorkSafe BC a indiqué que l’enquête sur l’explosion de Burns Lake était toujours en cours, et qu’un rapport n’était pas attendu avant plusieurs mois.

Pour Bob Simpson, député indépendant de Caribou North, il est nécessaire de s’interroger à savoir si la Dendroctone du pin qui a causé tant de dommages à l’industrie britanno-colombienne du bois était également responsable de l’accroissement des risques de sécurité.

«Il existe de plus en plus de preuves anecdotiques que les billots attaqués par cet insecte puissent créer des matériaux combustibles que les scieries n’ont pas été conçues pour traiter», a-t-il dit par voie de communiqué.

«Il est très inhabituel que deux scieries explosent et brûlent de cette manière. Pour cette raison, nous devrons prendre la précaution d’examiner avec attention pour voir si quelque chose de foncièrement différent se produit en lien avec le traitement de ces billots.»

La procureure générale de la province, Shirley Bond, a fait savoir que si des risques de sécurité étaient découverts par les enquêteurs, le gouvernement s’assurerait immédiatement que les problèmes soient rectifiés.

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