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Élections: les libéraux tempèrent les rumeurs

QUÉBEC – Les libéraux ont tempéré les rumeurs d’élections, mardi, en rappelant qu’il reste encore 18 mois avant la fin de leur mandat.

Le ministre des Ressources naturelles, Clément Gignac, a déclaré que les libéraux ont davantage envie de gouverner que d’aller en élection.

Il a souligné que le mandat du gouvernement, élu en décembre 2008, compte encore officiellement 18 mois, bien que la coutume fasse en sorte que les élections sont déclenchées tous les quatre ans.

Alors que le mouvement de grève des étudiants opposés à la hausse des droits de scolarité en est à sa 12e semaine, M. Gignac a rappelé que le gouvernement leur a tendu la main, la semaine dernière.

«On a plus la tête à gouverner que vraiment aller en élection à ce stade-ci», a-t-il dit avant de se rendre au caucus des députés libéraux.

Dans une entrevue au quotidien Le Devoir, publiée mardi, le député de Laurier-Dorion, Gerry Sklavounos, a déclaré qu’il serait irresponsable de faire campagne sur la crise étudiante.

Selon M. Sklavounos, pareille décision serait «cynique», «machiavélique» et cela le rendrait mal à l’aise.

En se rendant avec ses collègues à un caucus des députés, mardi, M. Sklavounos a refusé d’en dire davantage.

De son côté, le député de Gaspé, Georges Mamelonet, a lui aussi souligné que l’échéance électorale laisse encore une marge de manoeuvre au premier ministre Jean Charest.

«Il nous reste encore un an et demi», a-t-il dit.

Son collègue Henri-François Gautrin, député de Verdun, a quant à lui exprimé l’avis qu’il ne s’attend pas à un scrutin prochainement.

«J’aurais tendance à dire qu’il n’y aura pas d’élections à court terme selon moi», a-t-il dit.

Les militants libéraux seront réunis en conseil général la fin de semaine prochaine, un événement qui pourrait servir de tremplin si jamais M. Charest souhaite déclencher des élections.

En Chambre, le leader de l’opposition officielle, le député péquiste Stéphane Bédard, a tenté d’obtenir du gouvernement un engagement en faveur d’un scrutin à date fixe, ce qui, selon lui, permettrait d’éviter des dépenses inutiles pour maintenir le Directeur général des élections (DGE) sur le pied de guerre, à l’approche d’un scrutin.

«Depuis des mois nous tergiversons sur les dates des élections, ce qui entraîne des dépenses importantes de la part du DGE, parce qu’il ne peut pas lire dans la tête du premier ministre, a-t-il dit. Et c’est ce qui fait que les contribuables du Québec paient à chaque fois qu’il y a une rumeur des coûts importants.»

Le ministre délégué aux Finances, Alain Paquet, a repoussé la proposition.

«Un DGE, c’est dans son mandat de s’assurer d’être toujours prêt à pouvoir laisser la population faire un choix», a-t-il dit.

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