Soutenez

Harper rencontre Obama et Calderon

Photo: Paul Chiasson

WASHINGTON – Le Canada pourrait devoir faire une croix sur ses offices de commercialisation s’il souhaite se joindre à un nouveau groupe de libre-échange regroupant des pays de la ceinture du Pacifique, a laissé entendre lundi le président américain Barack Obama.

S’il n’a toujours pas été formellement invité à se joindre au Partenariat transpacifique, le premier ministre Stephen Harper a eu droit à une certaine ouverture lors d’une rencontre trilatérale en compagnie du dirigeant américain et du président mexicain Felipe Calderon, lundi à Washington.

Barack Obama a affirmé que le Canada, comme tout autre pays, pourrait devoir abandonner ces agences protectionnistes s’il veut se joindre au Partenariat transpacifique, une zone de libre-échange qui regrouperait quelque 500 millions de consommateurs de pays comme l’Australie, la Malaisie, le Vietnam, Singapour et le Chili.

«Tous les pays qui participent devront apporter des changements», a affirmé le président américain lors de la conférence de presse qui a suivi le sommet des leaders nord-américains.

«Cela est inhérent au processus parce que tous les pays ont leur propre idiosyncrasie — certaines industries qui avaient besoin d’être protégées dans le passé», a-t-il précisé.

Les trois dirigeants ont passé environ trois heures ensemble à la Maison-Blanche. Au sortir de cette rencontre, ils se sont dits en harmonie les uns avec les autres. Reste que ce que le Canada désire le plus — une invitation au nouveau Partenariat transpacifique — se fait toujours attendre.

M. Obama s’est contenté d’offrir la même réponse timide qu’en novembre dernier, à savoir que les États-Unis sont heureux de l’intérêt manifesté par le Canada. Toutefois, le système canadien de gestion de l’offre d’oeufs et de produits laitiers est perçu comme un obstacle à sa participation à ce projet.

«Notre souhait de faire partie de ces négociations s’inscrit dans les ambitieux projets du Canada en matière d’échanges commerciaux», a déclaré Stephen Harper. «Il s’agit évidemment de la suite logique du souhait de notre gouvernement d’élargir considérablement les relations de libre-échange à travers le monde.»

Stephen Harper a esquivé la question d’un journaliste qui lui demandait s’il était prêt à envisager l’abolition des offices de commercialisation afin de se joindre au partenariat. Le premier ministre a toutefois assuré que son gouvernement ferait ce qu’il fallait pour protéger les entreprises.

«Le Canada tentera de faire la promotion et de défendre les intérêts des Canadiens, pas seulement dans le secteur de l’économie, mais aussi dans les domaines individuels», a-t-il dit.

Ottawa négocie actuellement des ententes de libre-échange avec des dizaines de pays.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.