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Enfant fauché par un policier:le DPCP s'expliquera

Une voiture de la Sûreté du Québec
Un véhicule de la SQ Photo: Archives Métro

MONTRÉAL – Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) entend expliquer publiquement les raisons qui ont motivé sa décision de ne pas porter d’accusations contre le policier à l’origine d’un accident qui a coûté la vie à un enfant de 5 ans, en février dernier, mais ne le fera pas avant d’avoir rencontré la famille du bambin.

L’information a été confirmée en milieu d’après-midi, mercredi, à La Presse Canadienne.

Le policier roulait à haute vitesse sur le boulevard Gaétan-Boucher, à Longueuil lorsqu’il a percuté le véhicule dans lequel prenait place le petit garçon, le 13 février 2014.

L’enfant était mort dans les jours suivants à l’hôpital.

Le quotidien La Presse a révélé que le policier, un agent de la Sûreté du Québec, roulait à 120 kilomètres à l’heure dans une zone de 50, mais qu’il ne répondait pas à un appel d’urgence. Il allait apparemment prendre la relève d’une filature.

Jusqu’ici, seuls les policiers de Montréal, qui ont mené l’enquête, ont rencontré la famille, ce qui a soulevé de nombreuses questions sur la raisons qui ont motivé la décision du DPCP.

L’affaire a rebondi à l’Assemblée nationale, où la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, a cherché à calmer le jeu: «Il faut justement éviter de politiser des situations comme celles-ci. Ceci étant dit, le Directeur des poursuites criminelles et pénales doit et va rencontrer la famille afin d’expliquer la situation qui l’a amené à ne pas porter d’accusations.»

Pour sa part, la ministre de la Sécurité publique et responsable des corps de police québécois, Lise Thériault, s’est réfugiée derrière l’indépendance du DPCP pour éviter d’intervenir.

«C’est suite aux enquêtes que le Directeur des poursuites criminelles et pénales va décider s’il poursuit ou s’il ne poursuit pas. Moi je n’ai pas les éléments d’enquête. Il faut comprendre que c’est le Directeur des poursuites criminelles et pénales qui a pris cette décision-là», a-t-elle dit aux journalistes dans les corridors de l’Assemblée nationale.

Dans un communiqué transmis mercredi, le DPCP dit qu’il rendra publics certains éléments d’information relatifs à sa décision «dans un souci de transparence et afin de maintenir, voire renforcer la confiance du public envers le DPCP».

«Le DPCP travaille actuellement à l’élaboration et la mise en place d’une politique de communication visant à rendre publics les motifs au soutien de certaines de ses décisions, notamment celles relatives aux enquêtes indépendantes», indique le communiqué.

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