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Maritimes: la taxe sur le homard prend du retard

HALIFAX – Une promesse des trois provinces des Maritimes visant à instaurer une taxe avant la fin de l’année afin de soutenir une stratégie de marketing pour l’importante industrie régionale du homard fait face à de nouveaux délais.

La taxe, proposée dans un rapport publié il y a un peu plus d’un an, ferait en sorte que les pêcheurs de homard et l’industrie sur les côtes, comme les transformateurs, paient chacun un cent par livre de homard pêché pour couvrir les coûts des campagnes publicitaires et d’autres stratégies de promotion de leur produit, affligé par l’effondrement des prix au cours des dernières années.

Les ministères des Pêches de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick et de l’Île-du-Prince-Édouard avaient promis en mars de commencer à percevoir la taxe avant la fin de l’année, mais ils affirment maintenant que cela n’aura pas lieu avant que chaque province présente un projet de loi en ce sens au printemps.

La taxe coûterait à l’industrie quelque 2,5 millions $ par année, indique le rapport du comité du homard des Maritimes.

De 2003 à 2013, les prises de homard dans la région de l’Atlantique ont augmenté de 51 pour cent pour atteindre près de 74 000 tonnes. Néanmoins, la valeur commerciale de ces prises n’a augmenté que de 2,2 pour cent pour atteindre 680 millions $, les prix ayant chuté en raison de la surabondance du produit.

Les pêcheurs qui travaillent dans le golfe du Saint-Laurent et le long de la côte est de la Nouvelle-Écosse ont rapporté des prises importantes au printemps et à l’automne cette année, mais avec un prix de vente sur la côte d’environ 4 $ la livre, ils affirment qu’il est difficile pour eux d’engranger des profits.

L’Île-du-Prince-Édouard est la province ayant fait le plus de progrès en vue de l’instauration de la taxe. Au Nouveau-Brunswick, les efforts en ce sens ont été retardés par les élections provinciales de septembre, lors desquelles les libéraux ont délogé les progressistes-conservateurs du pouvoir.

En Nouvelle-Écosse, le ministère des Pêches peine à communiquer ses intentions aux pêcheurs de homard farouchement indépendants, qui ne sont pas organisés en associations et en syndicats contrairement à ceux des deux autres provinces.

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