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Éducatrices en milieu familial: la CSN a recours à la médiation

Les responsables de service de garde (RSG) en milieu familial affiliées à la CSN ont décidé d’avoir recours à un médiateur pour faire avancer les négociations avec le ministère de la Famille.

Une première rencontre a eu lieu mardi dans les bureaux montréalais du ministère du Travail. La CSN a rompu les négociations le 19 novembre dernier devant l’impasse des discussions.

«À chaque rencontre de négociation, on avait beau parlementer, [les négociateurs du gouvernement] étaient braqués sur leur position, a fait savoir Lucie Longchamps, qui est membre du comité de négociation à la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN. Ils n’avaient rien de plus à nous offrir. Rien ne venait du Conseil du trésor.»

Québec a offert des augmentations salariales de 1% sur deux ans alors que les RSG réclament une majoration de leur rémunération de 5% pour compenser le nombre moins important de congés payés auxquels elles ont droit, comparativement à leurs consœurs qui travaillent dans les centres de la petite enfance (CPE). Les premières sont considérées comme des travailleurs autonomes alors que les autres sont des salariées d’une coopérative ou d’un organisme à but non lucratif. L’ensemble des éducatrices négocie leurs conditions de travail avec le gouvernement.

«L’éducatrice en installation (CPE), échelon 1, soit celle qui n’a aucune formation, a 38 jours de congé annuel, a expliqué Mme Longchamps. Nous, on en a 25. On ne demande pas de fermer 13 jours supplémentaires. Vingt-cinq jours de fermeture, c’est bien suffisant pour les parents. Cependant, pour les 13 jours qui nous manquent, on demande la valeur monétaire, ce qui représente 5% d’augmentation salariale.»

«[Nos demandes] sont justes et équitables, a insisté celle qui représente les RSG au comité de négociation. Au Québec, il est incompréhensible qu’on traite deux emplois similaires, soit l’éducatrice en milieu familial et l’éducatrice en installation, de façon différente.»

Les RSG en milieu familial de la CSN se sont déjà prononcées au mois d’octobre en faveur de moyen de pression pouvant aller jusqu’à la grève. Jusqu’à présent, elles ont plutôt eu recours à des moyens administratifs et des actions de visibilité pour faire valoir leur point de vue.

«Rien n’est écarté», a dit Lucie Longchamps à propos des moyens de pression que les RSG de la CSN pourraient exercer.

La ministre de la Famille, France Charbonneau, n’a pas voulu commenté le recours à la médiation par les RSG de la CSN. «Nous démontrons notre bonne foi en acceptant la médiation, car nous désirons arriver à une entente, tout comme la CSN», a indiqué son attachée de presse, Léa Nadeau, dans un échange de courriels.

Les 2000 RSG en milieu familial de la CSN sont sans contrat de travail depuis le 30 novembre 2013.

La Fédération des intervenant en petite enfance de la CSQ, qui représente 13 600 RSG en milieu familial, est toujours à la table de négociation avec le ministère de la Famille. Elle attend en ce moment que le gouvernement réponde à leurs dernières propositions.

Les RSG de la CSQ demandent d’être rémunérées pour les 50 heures de travail qu’elles font à chaque semaine, plutôt que les 35 heures que prévoit leur contrat de travail. Elles ont déjà débrayé à plusieurs reprises pour convaincre Québec du bien-fondé de leurs revendications.

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