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Philippe Couillard dit non au gaz de schiste

Environnement. Philippe Couillard, a fait volteface : il a annoncé qu’il ne permettra pas l’exploitation controversée du gaz de schiste au Québec.

Dans un extrait d’une entrevue qui sera diffusée mardi soir au Téléjournal 22h de Radio-Canada, le premier ministre du Québec n’y est pas allé pas de main morte. «Je crois de toute façon qu’il n’y a pas grand intérêt à développer cette ressource, uniquement sur le plan économique et financier. De toute façon, l’acceptabilité sociale n’est pas là», lance-t-il.

M. Couillard donne ainsi suite au rapport du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) déposait lundi, qui jetait un doute sur la rentabilité de développer cette filière dans la province.

Le porte parole péquiste en matière d’environnement et de développement durable, Sylvain Gaudreault, semblait satisfait du volteface du gouvernement, mais se montrait agacé que l’annonce n’ait pas été faite plu tôt. «C’est sur qu’on s’en réjouit, mais il est en retard par rapport à tout le monde», a-t-il dit à Métro. Il a rappelé que ce sont les libéraux qui ont obstrué le projet de loi de son collègue Yves-François Blanchet qui visait à stopper l’exploitation du gaz de schiste.

«Que le Premier ministre se réveille, on est bien contents, mais qu’il ne nous fasse pas à croire que c’est le résultat d’une réflexion convaincue depuis plusieurs mois.» -Sylvain Gaudreault, porte parole de l’opposition en matière d’environnement et de développement durable

Les représentants de certains groupes environnementaux semblaient prendre la nouvelle avec un brin de scepticisme.

«Le gouvernement prend acte du constat du BAPE qui dit que cette filière n’est pas bonne pour le Québec. On s’attend maintenant à ce qu’il tire la même conclusion pour l’exploitation du pétrole de schiste qui utilise sensiblement la même technique», a déclaré Patrick Bonin, porte parole de Greenpeace.

«Le fait qu’un premier ministre affirme qu’on n’ira pas de l’avant dans le développement d’une ressources, c’est très rare», a déclaré Sidney Ribaux, cofondateur d’Equiterre. Ce dernier attend de voir s’il s’agit d’une interdiction totale, «ce qui serait surprenant selon lui», ou d’un prolongement du moratoire. M. Couillard a affirmé dans l’entrevue qu’il «n’aime pas le mot moratoire».

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