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Syrie: un militant veut plus d'actions canadiennes

OTTAWA – Un militant canadien pour la cause syrienne affirme que le temps est venu de s’impliquer dans l’entraînement d’une force rebelle capable de livrer une guerre sur le terrain à la fois contre les militants islamistes et contre le gouvernement al-Assad à Damas.

Faisal Alazem, porte-parole du Conseil syro-canadien, estime que la décision du gouvernement fédéral de procéder à des bombardements en Syrie ne va pas assez loin. M. Alazem, qui se rend régulièrement dans cette région pour plaider la cause de la population civile assiégée, dit que les frappes aériennes seules ne feront qu’augmenter la force de la violente campagne que mène le président syrien Bachar al-Assad contre son propre peuple.

Le porte-parole du Conseil syro-canadien croit que si l’engagement militaire canadien pour contrer le groupe extrémiste État islamique (EI) donne finalement les résultats espérés, cela ne fera que créer un vide qui permettra à une pire menace d’émerger ou encore renforcera l’emprise du régime d’al-Assad sur la Syrie.

Faisal Alazem estime qu’il y a 10 000 syriens modérés dans les camps de réfugiés en Turquie qui sont prêts à poursuivre le combat contre l’EI, soit le double des 5 000 rebelles syriens que le Pentagone américain espèrent former au cours de l’année qui vient.

L’entraînement d’une force terrestre locale est l’un des élément-clé de la stratégie de la coalition dirigée par les États-Unis pour vaincre l’EI. Toutefois, comme l’a rapporté La Presse Canadienne, la formation des combattants du nord de l’Irak, les peshmergas kurdes, se déroule lentement. Seul 650 d’entre eux ont été formés en six mois.

La semaine dernière, un document fédéral destiné aux députés néodémocrates et libéraux contenait des informations sur le fait que le Canada cantonnera son entraînement du côté irakien de la frontière et se fiera sur ses alliés américains et arabes pour former les combattants syriens. Par le passé, le gouvernement de Stephen Harper a hésité à fournir des armes aux rebelles syriens, car il croit que des djihadistes se trouvent parmi eux.

Faisal Alazem demande également aux députés canadiens de cesser d’invoquer les Nations unies comme étant l’institution ayant le droit d’intervenir en Syrie, entre autres parce que son Conseil de sécurité est dépendant du droit de veto de la Chine et de la Russie.

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