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Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, structure et financement à revoir selon le ministre

Photo: Jean-Hugo Savard
Claudia Fortier - claudia.fortier@tc.tc

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À la lumière des informations révélées par TC Media dans le dossier sur la biodiversité, le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Laurent Lessard, concède que ce ministère mérite d’être mieux structuré et aussi mieux financé.

«Ce ministère a été balancé d’un côté ou de l’autre au fil des années. Il est allé avec l’Environnement et ensuite avec les Ressources naturelles, mais je pense que la bonne décision est de le garder avec la Forêt. Quand nous en avons hérité, il était déficitaire de 6,9 millions$ et nous avons réussi à baisser les dépenses. Sa structure avait besoin d’être revue», a soutenu le ministre.

Celui qui a été nommé responsable de ce portefeuille à la suite des élections du printemps 2014 indique que l’une des principales raisons de ce déficit est la mauvaise gestion des services. «Parmi la clientèle du ministère, certains demandent des avis fauniques sans frais. Par exemple, TransCanada demande conseil pour leur oléoduc puisqu’il passe près de ruisseaux ou de frayères, mais on ne facture rien. Ce n’est pas normal que ce soit seulement les chasseurs et les pêcheurs qui payent pour le financement du ministère», a déploré le député de Lotbinière-Frontenac.

Selon lui, le ministère a déjà avisé la clientèle concernée que dorénavant, elle serait facturée pour les avis fauniques. Il sera également question de regarder du côté des tarifs exigés aux fédérations de chasse et de pêche. Une augmentation des coûts pour pratiquer ces loisirs pourrait donc survenir prochainement.

«Il faut avoir l’ambition pour la faune, parce que ce secteur génère quand même 1,6 milliard$ par année seulement avec l’aide des 100 000 chasseurs et pêcheurs présents au Québec», a ajouté Laurent Lessard.

Un effort de tous
Quant aux pertes d’emplois en protection de la faune, le ministre a affirmé que ces gestes avaient été cohérents avec ce qui est demandé à tous les ministères. «Le mien est mis à contribution comme les autres pour faire un effort financier. L’an passé, 53 personnes ont été mises à pied et aucune ne sera réembauchée pour le service de protection. Il faut réévaluer la mission des employés déjà en place afin d’être plus efficaces. Nous allons continuer de baisser nos dépenses pour maintenir l’équilibre, mais l’argent que nous allons libérer sera utilisé afin de réinvestir dans la conservation, la préservation et le développement faunique», a promis M. Lessard.

Par ailleurs, bien que certaines mesures aient été prises afin d’abaisser les dépenses, le ministre a tenu à signifier que la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables avait été créée pour la protection de la biodiversité et que le Québec est en avant à ce sujet par rapport aux autres provinces canadiennes. «La Loi est là pour protéger les espèces, mais il faut continuer de s’y intéresser parce que perdre un segment de la biodiversité, ce n’est jamais bon pour le Québec. Il y a quand même des plans de protection qui sont là pour toutes les espèces menacées. Il faut juste s’assurer que les ressources travaillent aux bonnes places.»

Enfin, Laurent Lessard a admis que l’objectif de donner le statut d’aire protégée à 12% du territoire québécois en 2015 était ambitieux en raison de la vaste étendue à couvrir, mais qu’il était toutefois maintenu.

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