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Ottawa compte sur les 900 M$ en congés de maladie

OTTAWA – Le budget de mardi tient déjà pour acquise une économie de 900 millions $ au chapitre des congés de maladie et prestations d’invalidité chez les fonctionnaires fédéraux cette année, même si aucune entente n’est intervenue avec les syndicats. Le ministre responsable soutient toutefois qu’il existe encore une marge de manoeuvre à la table de négociation.

Le président du Conseil du Trésor, Tony Clement, a indiqué mercredi qu’il comptait bien s’approcher le plus possible de cet objectif budgétaire, lors des négociations qui devraient se poursuivre au moins jusqu’en juin. Mais des critiques parlent d’un tour de passe-passe du gouvernement en matière de relations de travail.

Le gouvernement Harper veut éliminer la possibilité pour les fonctionnaires d’accumuler au fil des ans les congés de maladie qu’ils n’ont pas pris. Ottawa espère plutôt offrir des congés d’invalidité à court terme par l’entremise d’une compagnie d’assurance. Près de 200 séances de négociations se sont tenues depuis l’an dernier dans ce dossier, et 47 autres sont à l’agenda d’ici juin.

Le ministre Clement soutient qu’il veut négocier de bonne foi, même si son gouvernement a déjà comptabilisé, dans ses surplus de 1,4 milliard $ projetés pour 2015-2016, les 900 millions $ d’économies qu’il compte réaliser sur les congés de maladie des employés de l’État.

«Visiblement, (les syndicats) souhaiteraient négocier avec un gouvernement libéral ou néo-démocrate, qui leur donnerait ce qu’ils veulent», a indiqué M. Clement à sa sortie de la réunion hebdomadaire du caucus conservateur. «Moi, je suis là pour les contribuables (…) mais aussi pour les fonctionnaires qui veulent travailler fort, qui veulent pouvoir compter sur des prestations de maladie quand ils sont vraiment malades.»

La présidente nationale de l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC), Robyn Benson, qualifie le plus récent budget conservateur de menace au processus de négociation collective, qui risque maintenant de déraper. Selon elle, cette réforme, qui pousserait les fonctionnaires à se présenter au travail même s’ils sont malades, représente un pas dans la mauvaise direction.

Plus de 700 leaders syndicaux de l’AFPC seront réunis la semaine prochaine en congrès annuel à Québec, où ils devraient décider des moyens à prendre pour la suite des choses.

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