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Des lacunes dans les repas en CHSLD, dit la CAQ

QUÉBEC – Des repas servis froids, à des heures «qui ne sont pas normales», pas assez d’assistance aux résidants âgés: en se basant sur une étude qui relève de nombreuses lacunes dans les CHSLD, la Coalition avenir Québec (CAQ) demande au gouvernement de revoir toute sa politique alimentaire.

La CAQ tire ses arguments d’un rapport préparé par l’Association québécoise des retraités des secteurs public et parapublic (AQRP).

L’Association a puisé ses statistiques dans les 170 rapports d’inspection disponibles des Centres d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD) pour l’année 2014. Ces inspections sont effectuées par le ministère de la Santé.

Ainsi, selon la compilation, près de 60 pour cent des centres présentaient des lacunes en ce qui a trait à la planification des repas et au positionnement des personnes âgées lorsqu’elles mangent. Près de la moitié de ces centres n’avaient d’ailleurs pas assez de personnel pour aider les aînés en perte d’autonomie lors des repas.

Le député caquiste François Paradis s’est indigné de la situation en Chambre jeudi. Il a aussi rappelé les conclusions datant de 2014 de l’Ordre des diététistes à l’effet que le coût moyen d’un repas en CHSLD était de moins de 2 $.

Il a déclaré que le manque de surveillance pendant les repas a entraîné la mort de 20 personnes âgées au cours des trois dernières années.

«Ça prend des normes claires sur la qualité des aliments, la présence des employés et sur l’environnement dans lequel les repas sont servis», a plaidé M. Paradis.

Selon lui, le statu quo n’est pas acceptable. «La ministre responsable des Aînés (Francine Charbonneau) doit s’engager à revoir la politique alimentaire dans les centres d’hébergement pour aînés», a-t-il lancé.

Mais c’est plutôt le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, qui lui a répondu à l’Assemblée nationale, lui demandant de ne pas alarmer inutilement la population.

«C’est vrai que de temps en temps on puisse retrouver des situations qui soient discutables, mais nous faisons des inspections, il y a des inspections qui se font de façon périodique, et tout le monde est inspecté à un moment donné ou à un autre», a expliqué le ministre. Des permis d’exploitation de CHSLD sont même retirés lorsque nécessaire.

«Il ne faudrait pas confondre des accidents avec des absences de politique», a ajouté M. Barrette qui estime que la politique est adéquate et périodiquement révisée.

Il a ajouté qu’il est possible d’avoir un repas de qualité pour 2 $.

De son côté, l’AQRP craint que dans un contexte de compressions en santé — un ministère qui ne verra qu’une augmentation des dépenses de 1,4 pour cent en 2015-2016 — l’alimentation des aînés soit négligée.

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