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Parents et syndicats contre les abolitions de postes en éducation

Photo: Getty Images/Creatas RF

Des parents et des syndicats s’unissent pour demander au ministre de l’Éducation, François Blais, d’intervenir pour que cessent les compressions touchant les professionnels.

Au moins 250 postes à temps plein de psychoéducateurs, d’orthopédagogues, d’orthophonistes, de conseillers en orientation, de psychologues et des conseillers pédagogiques seront retranchés dans les commissions scolaires du Québec d’ici la rentrée 2015-2016, a évalué la Fédération des professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ).

«Le réseau de l’éducation n’est plus capable d’absorber de nouvelles compressions et on ne peut plus prétendre que ces compressions se font sans toucher les services aux élèves», a affirmé mardi la présidente de la FPPE-CSQ, Johanne Pomerleau, après avoir relaté les compressions de 200M$ – ou 350M$ selon la Fédération des commissions scolaires du Québec – prévues dans le budget 2015 du gouvernement Couillard.

Pour la Commission scolaire de Montréal, c’est 68 postes à temps plein qui seront supprimés. «C’est beaucoup de gens qui offrent des services directs dans les milieux, a dit le président du Syndicat des professionnels du milieu de l’éducation de Montréal, Michel Mayrand. Les élèves en difficulté seront les premiers touchés.» Le conseil des commissaires a adopté la semaine dernière son Plan de l’effectif 2015-2016 sous les huées de plusieurs parents et employés.

«Nos enfants ont de plus en plus de difficulté à obtenir des services auxquels ils ont droit», a déploré pour sa part la présidente de la Fédération des comités de parents du Québec, Corinne Payne. Elle a évoqué le jugement de la Cour suprême, rendu en 2012, qui a statué que les services spécialisés offerts élèves «n’étaient pas un luxe» et que les commissions scolaires ne pouvaient plus invoquer des compressions budgétaires pour ne plus les fournir.

«Si l’éducation est une véritable priorité, nous avons tous le devoir de ne laisser personne derrière», a dit Mme Payne.

La diminution du nombre de professionnels allongera les listes d’attente et contraindra les milieux scolaires à faire des choix difficiles, d’après la psychologue scolaire, Josée Lajoie. «On va devoir laisser de côté certains élèves pour aller à ce qui est très urgent», a-t-elle mentionné, précisant du même souffle que lorsque les jeunes sont diagnostiqués rapidement, ils peuvent être traités et leurs souffrances s’en trouvent amoindries.

Le cabinet du ministre de l’Éducation a appelé les commissions scolaires à la prudence devant les abolitions de postes de professionnels qui sont envisagées. L’attachée de presse de M. Blais, Julie White, a mentionné que les commissions scolaires n’ont pas encore reçu les règles budgétaires qui leur indiqueront le montant de compressions à effectuer. Elles devraient les recevoir «prochainement». «L’effort demandé sera semblable a celui qui a été demandé l’année dernière», a dit Mme White.

 

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