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Un «Centre des opérations du gouvernement» démuni

Photo: Jacques Boissinot/La Presse Canadienne
Jim Bronskill et Jennifer Ditchburn - La Presse Canadienne

OTTAWA – Le jour de l’attentat sur la colline du parlement, en octobre dernier, le Centre des opérations du gouvernement, qui «offre une intervention d’urgence intégrée en cas d’incidents visant l’intérêt national», ne disposait pas de techniciens en informatique et de responsables des urgences sur place — et manquait même de nourriture.

Ces conclusions proviennent de nouveaux documents sur l’attentat rédigés à la suite de rencontres menées par le ministère de la Sécurité publique pour dresser le bilan de cet événement tragique qui a secoué la colline le 22 octobre. Michael Zehaf-Bibeau a tué le soldat Nathan Cirillo, qui montait la garde d’honneur au Monument commémoratif de la guerre, à Ottawa, avant d’être abattu au parlement par le sergent d’armes, Kevin Vickers.

Les documents, extrêmement caviardés, ont été obtenus en vertu de la Loi sur l’accès à l’information.

Selon les conclusions préliminaires du ministère, le Centre des opérations du gouvernement a connu des ratés en matière de communications avec les décideurs, parce que de hauts responsables du plan d’urgence n’étaient tout simplement pas sur place, au coeur de l’intervention d’urgence intégrée. Les documents ne citent aucun nom, mais c’est le sous-ministre de la Sécurité publique qui est le grand coordonnateur de ce plan d’urgence.

À contrario, des hauts fonctionnaires responsables de la conduite quotidienne des activités au ministère de la Sécurité publique se sont soudainement retrouvés au Centre des opérations du gouvernement, ce qui a laissé un vide de leadership au sein même du ministère.

Par ailleurs, on apprend que des techniciens en informatique n’étaient pas non plus sur place, au Centre des opérations du gouvernement, pendant les événements du 22 octobre. Et les employés qui y étaient ont indiqué plus tard que la nourriture n’abondait pas dans cet édifice verrouillé à accès restreint.

Le ministère de la Sécurité publique n’a pas commenté les documents, lundi.

Par ailleurs, les documents ont aussi cité ce qui avait bien marché en ce jour du 22 octobre, notamment que les employés avaient partagé leur nourriture, et qu’ils étaient informés de l’état de la situation au fur et à mesure.

Dans un rapport préliminaire, le mois dernier, le commissaire aux langues officielles avait toutefois déploré le fait que ces informations n’aient été données qu’en anglais.

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