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De meilleurs soins pour les patients violents

Steve Lambert - La Presse Canadienne

WINNIPEG – Un juge du Manitoba recommande l’installation d’unités sécurisées dans tous les foyers de soins pour personnes âgées afin de mieux composer avec les patients atteints de démence qui se montrent agressifs et violents.

Le nombre de personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer augmente considérablement au Canada, de sorte que les lieux pouvant accueillir les résidents au potentiel violent doivent eux aussi augmenter, écrit le juge de la Cour provinciale Michel Chartier dans un rapport rendu public vendredi.

Le juge a déclenché une enquête après le décès, en mars 2011, de Frank Alexander, un résident de 87 ans du foyer Parkview Place à Winnipeg. M. Alexander avait été attaqué par un autre résident, Joe McLeod, qui était atteint d’alzheimer et qui avait passé du temps dans un centre de détention après avoir agressé sa femme, un an plus tôt.

L’enquête a permis d’apprendre que les aptitudes intellectuelles de M. McLeod s’étaient détériorées au point où il ne reconnaissait parfois plus sa femme, qu’il avait attaquée parce qu’il croyait qu’il s’agissait d’une inconnue. Il a passé quatre semaines au centre de détention avant qu’on lui trouve une place au foyer de soins.

Joe McLeod a continué de se montrer agressif envers le personnel et les autres résidents de Parkview Place. Il a finalement agressé M. Alexander, qui est mort après s’être cogné la tête au sol en tombant. M. McLeod est lui aussi décédé plus tôt cette année.

Le rapport blâme le manque de lits dans les résidences pour personnes à risque, un problème qui devrait augmenter avec le vieillissement de la population.

«Tout indique que l’attente pour ces unités comportementales peut atteindre un an. C’est inacceptable», écrit le juge Chartier.

Le rapport recommande notamment la mise en place d’unités sécurisées pour les patients violents dans chaque foyer de soins, l’augmentation du nombre de lits disponibles afin que la période d’attente ne dépasse pas 60 jours et une meilleure formation du personnel, en plus de l’implantation de nouveaux protocoles de sécurité pour s’assurer que les patients violents soient bien surveillés et qu’ils ne puissent agresser personne.

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