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«Jacques Parizeau est l’homme qui m’a le plus inspiré», dit Jean-Martin Aussant

Joanie Mailhot - TC Média

Le décès de l’ancien chef du Parti québécois Jacques Parizeau laisse un grand vide pour Jean-Martin Aussant, ancien député de Nicolet-Yamaska qui avait quitté le PQ pour fonder Option nationale.

Je n’oublierai pas de sitôt mon 45e anniversaire, le 1er juin 2015. Je n’avais pas préparé de texte ou de réaction puisque je refusais de me dire qu’il partirait bientôt. Pour moi, il n’avait tout simplement pas le droit de mourir.» Voilà de quelle manière Aussant débute son commentaire, sur sa page Facebook.

Pour lui, Jacques Parizeau est l’homme qui l’a le plus inspiré et il se dit infiniment reconnaissant envers la vie d’avoir pu le côtoyer. «Plusieurs ont été séduits par son remarquable collègue Lévesque. Moi c’était le bourgeois à l’air sérieux, costume trois pièces, avec un regard déterminé qui m’a fasciné quand j’avais 10 ans, en 1980. Il guidera par la suite plusieurs de mes choix de vie. Il incarnait la confiance en soi et la capacité, voire le devoir, de gérer ses propres affaires», se souvient Jean-Martin Aussant.

À ses yeux, Parizeau incarnait l’assurance de savoir où on veut aller et expliquer pourquoi. «Pour mener à terme son projet, il fallait tout sauf des doutes et il était certainement le convaincu en chef, indique-t-il. Quel que soit notre positionnement face à ce débat, il faut reconnaître objectivement qu’il aura au moins eu le courage et l’honnêteté de toujours être clair dans ses propos.»

En effet, Aussant croit même qu’il s’agissait de respect envers la population à laquelle l’homme s’adressait. «Comme cela devrait toujours être le cas en politique», se permet d’ajouter l’ancien député.

Le fondateur du parti souverainiste Option nationale affirme également que Jacques Parizeau «méritera son monument pour avoir inscrit dans la modernité la société québécoise et avoir donné confiance en eux à des millions de gens».

Et l’avenir de la souveraineté? «Lorsqu’un patriarche fondateur nous quitte, on a fondamentalement trois options. On peut fermer boutique, on peut reprendre la shop et continuer le travail, ou on peut laisser la suite être gérée par d’autres. Le débat qu’il a tant contribué à faire avancer n’est pas près de disparaître au Québec. Il y a du levain dans la pâte, comme il l’avait si bien imagé lors d’un de ses derniers grands discours. Reste à voir ce que la population du Québec voudra en faire», déclare Jean-Martin Aussant.

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