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Droits de scolarité: Duel d'experts

POUR

Youri Chassin, économiste à l’Institut économique de Montréal (IEDM), soutient les défenseurs de la hausse des droits de scolarité, dans le cadre du débat que des étudiants de l’Université de Montréal et de HEC organisent mercredi après-midi.

Pourquoi êtes-vous pour cette hausse de droits de scolarité?
Il faut comprendre que les universités québécoises sont sous financées. Cela affecte la qualité de notre enseignement. Pour arriver au niveau des autres provinces, il faut passer par cette réforme. Selon moi, une telle hausse n’affectera pas l’accessibilité à l’université car l’aide financière est là pour palier le phénomène.

Quelle est la meilleure solution pour financer les universités québécoises?
La meilleure solution, c’est vraiment cette hausse. Si on attend d’avoir des hausses d’impôts pour améliorer le financement de l’enseignement universitaire, on va attendre longtemps. C’est une façon réaliste d’évaluer la situation.

Comment s’annonce le débat de mercredi après-midi?
Cela va être très intéressant de voir les étudiants débattre entre eux. C’est moins usuel que les assemblées générales. Et puis c’est à la fois un débat étudiant et un débat d’experts car l’économiste et ancien recteur de l’UdeM Robert Lacroix et le sociologue Paul Sabourin seront présent, à nos cotés.

CONTRE

Simon Tremblay-Pépin est chercheur à l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS). Il soutient les opposants à l’augmentation des droits de scolarité qui débattront mercredi après-midi à l’amphithéâtre de HEC.

Pourquoi êtes-vous contre cette hausse de droits de scolarité?
Cette hausse aura des conséquences socio-économiques très graves. Au moins 7 000 personnes ne pourront plus aller à l’université. L’endettement étudiant va prendre de plus en plus de place et cela pourrait avoir des répercutions sur l’endettement des ménages. En clair, la réforme est mauvaise pour l’ensemble d Québec.

Quelle est la meilleure solution pour financer les universités québécoises?
Je n’adhère pas à la thèse du sous financement des universités. Selon moi, l’enseignement supérieur est même mieux financé ici que dans tout le reste du Canada. Et puis, si une solution doit tout de même être trouvée, il serait plus judicieux d’aller la chercher du côté de l’augmentation des impôts des entreprises ou vers la redevance sur les ressources naturelles.

Comment s’annonce le débat de mercredi après-midi?
Ce débat s’inscrit dans un contexte politique particulier. Celui d’une grève étudiante très suivie. C’est donc intéressant parce que cela peut permettre aux Québécois de se faire une idée sur les évènements et d’entendre les arguments des deux bords.

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