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Hydro-Québec: Québec passe ses commandes

QUÉBEC – Hydro-Québec doit viser des gains d’efficience pour limiter tout au plus à l’inflation les hausses de tarifs, indique un décret paru mercredi dans la Gazette officielle.

Le décret contient une série de commandes précises à l’intention de la société d’État en prévision du plan stratégique 2016-2020 qui doit être transmis au ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Arcand, au plus tard le 30 juin 2016.

Parmi les objectifs fixés par le gouvernement – seul actionnaire d’Hydro-Québec – figure «l’accroissement des revenus par une activité sur les marchés externes». Hydro devra faire le point sur les «prises de participation dans des infrastructures électriques», les «opportunités d’achat ou de construction d’infrastructures de production, de transport ou de distribution d’électricité» et le développement «des marchés d’exportation d’électricité aux États-Unis et au Canada».

La société d’État doit aussi tendre vers des gains d’efficience, «sous forme de cibles annuelles d’évolution des charges d’exploitation» de façon à ce que l’évolution des tarifs d’électricité atteigne, au terme de la période couverte par le Plan stratégique, «un rythme égal ou inférieur à celui de l’inflation».

Hydro-Québec a essuyé de sévères critiques au cours de la dernière année en imposant à ses clients des hausses de tarifs supérieures au coût de la vie.

Dès sa première rencontre avec les médias nationaux, en juin, le nouveau grand patron d’Hydro-Québec, Éric Martel, avait implicitement reconnu l’excès en promettant de se limiter à des augmentations «raisonnables».

Le plan stratégique portant sur les années 2016-2020 devra contenir un bilan du développement de la coûteuse et controversée filière éolienne, entre autres en ce qui concerne les initiatives du Québec et ses retombées depuis le lancement du premier appel d’offres en 2003.

De même, un bilan est demandé sur les efforts faits par Hydro en matière d’efficacité énergétique et «les retombées pour les consommateurs», plus de dix ans après la mise en place de son Plan global en efficacité énergétique.

Conscrite pour l’édification du Plan Nord, la société d’État est appelée à constituer «un portefeuille de projets hydroélectriques», incluant l’approvisionnement en électricité des réseaux isolés et le raccordement au réseau de projets industriels.

Les libéraux prennent le relais du gouvernement précédent en matière d’électrification des transports. Des commandes sont passées pour que le plan stratégique comporte les orientations d’Hydro-Québec sur le déploiement des infrastructures permettant l’alimentation des véhicules électriques et la contribution de la société d’État au développement des infrastructures de transports collectifs.

Nommé en juin par le ministre Arcand, Éric Martel a reçu entre autres le mandat d’accroître la «transparence» d’Hydro-Québec – souvent perçue comme un État dans l’État – et d’améliorer le service à la clientèle.

À cet égard, le décret fait référence à «l’accessibilité aux renseignements de nature financière et contractuelle» d’Hydro-Québec, ainsi qu’aux renseignements «de nature opérationnelle». La «manière de gérer les relations avec la clientèle» devra également être abordée.

Le décret ne passe pas sous silence la question des bonis, une source ponctuelle d’embarras pour la société d’État. Les nouvelles orientations devront inclure les règles d’attribution des bonis au rendement qui reflètent à la fois l’atteinte des résultats établis par l’entreprise et la réalisation des objectifs du plan stratégique.

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