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Une étude sur le nucléaire aurait été censurée

OTTAWA – Des groupes environnementaux demandent à la Commission canadienne sur la sécurité nucléaire (CCSN) de rendre publique la version complète d’une étude réalisée sur les divers scénarios liés à une catastrophe nucléaire, dont on aurait tenté de cacher certains résultats, selon eux.

La commission a publié l’étude l’année dernière sur les conséquences d’un désastre nucléaire sur la santé publique et l’environnement, dans la foulée de la catastrophe à Fukushima, au Japon, mais ces intervenants estiment que les résultats n’ont pas été dévoilés dans son intégralité.

Greenpeace, la Coalition canadienne pour la responsabilité nucléaire et d’autres groupes environnementaux indiquent que des courriels obtenus par des demandes d’accès à l’information révèlent que la direction de la commission a censuré une première version du rapport.

À l’origine, l’étude visait à analyser les conséquences d’un incident de la même ampleur qu’à Fukushima dans le contexte de la centrale nucléaire Darlington, à quelque 70 kilomètres à l’est de Toronto. Or, cet exemple n’était pas dans la version rendue publique.

Les groupes citent un courriel du directeur de la section du programme de réglementation de la centrale, affirmant que ce rapport serait «un point central pour le renouvellement de tout permis» et que ses résultats seraient utilisés «de façon malveillante» dans des audiences publiques.

La CCSN tient mercredi à Ottawa des audiences sur la proposition de l’Ontario Power Generation, qui souhaite prolonger la durée de vie de quatre réacteurs vieillissants de la centrale de Darlington. Les groupes environnementaux veulent donc que l’étude intégrale de la commission soit dévoilée avant que les soumissions publiques ne soient déposées le mois prochain.

«La CCSN a trahi la confiance du public en cachant une étude sur les risques encourus à Toronto. L’étude devrait être rendue publique pour que ces dangers soient considérés avec transparence et que les plans d’urgence appropriés soient mis en place», a déclaré Shawn-Patrick Stensil, premier analyste dans le secteur de l’énergie chez Greenpeace.

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