Mulcair s’engage contre la pauvreté des aînés
TORONTO — Thomas Mulcair veut s’attaquer à la pauvreté chez les aînés en promettant de bonifier le Supplément de revenu garanti s’il est porté au pouvoir.
Le chef néo-démocrate s’est engagé à injecter 400 millions $ de plus par année dans le programme qui permet aux personnes âgées qui ont un faible revenu de toucher une allocation. Il entend également remettre l’âge d’admissibilité à 65 ans, en annulant la hausse de l’âge de la retraite fixée à 67 ans par le gouvernement conservateur.
Dans un rassemblement partisan à Toronto, M. Mulcair a soutenu lundi que les aînés les plus vulnérables devraient pouvoir vivre dans la dignité et la sécurité financière.
Le nombre d’aînés au Canada doublera au cours des 25 prochaines années, a-t-il souligné, et qu’il le veuille ou non, le prochain premier ministre sera confronté à l’enjeu du vieillissement de la population.
«Nous croyons qu’il est inacceptable qu’une personne aînée, dans ce grand pays — le pays qu’elle a contribué à bâtir — vive dans la pauvreté», a-t-il lancé.
M. Mulcair a par ailleurs cru nécessaire de faire le point sur son plan de système national de garderies à 15 $ par jour, en précisant qu’il allait le faire en collaboration avec les gouvernements provinciaux.
La ministre de l’Éducation de l’Ontario, Liz Sandals, a exprimé dimanche des réserves quant au plan néo-démocrate, affirmant que de nombreuses questions demeuraient sans réponses.
«Alors que le NPD fédéral aime prétendre avoir le soutien de l’Ontario pour leur plan, il leur reste encore à fournir aux Canadiens les détails de leur proposition», avait-elle écrit à La Presse Canadienne. Elle rappelait également que sa province avait déjà injecté des milliards de dollars dans son réseau de garderies et de maternelles à temps plein.
M. Mulcair a tenu à rassurer les provinces en promettant qu’il allait reconnaître leurs investissements déjà faits dans ce réseau.
«Notre plan de garderie ne sera pas « one size fits all »», a-t-il souligné, insistant sur le dialogue qu’il voulait ouvrir avec ses homologues provinciaux, s’il est élu.
«Comme premier ministre, je vais établir un nouveau dialogue avec mes vis-à-vis des provinces, parce qu’il est grand temps de mettre fin à l’approche hostile et contre-productive de Stephen Harper», a-t-il dit.
Le chef du NPD n’a pas encore détaillé comment il allait financer ses engagements, mais il promet de dévoiler éventuellement une plateforme chiffrée.