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La circonscription de Peter MacKay est en jeu

HALIFAX — Sur 11 circonscriptions fédérales en Nouvelle-Écosse, celle à surveiller le 19 octobre en soirée, selon plusieurs observateurs, sera Nova-Centre, le bastion conservateur laissé vacant par le ministre de la Justice, Peter MacKay.

Les résultats de cette circonscription dans l’est du pays pourraient représenter un avant-goût de ce que pensent les électeurs canadiens des neuf années de pouvoir de Stephen Harper.

Peter MacKay est député de cette région depuis 1997. Son père, Elmer, détenait le siège de 1971 à 1993, excepté pour une brève période, en 1983-1984, lorsqu’il a laissé Brian Mulroney s’y présenter en élection partielle.

Ce château-fort conservateur est maintenant en jeu, selon David Johnson, professeur en sciences politiques à l’université du Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse.

«C’était la circonscription de la famille MacKay, affirme-t-il. Maintenant que Peter MacKay a quitté, elle est beaucoup plus vulnérable, surtout si le nombre total des votes exprimés pour les conservateurs diminue.»

Trois des quatre députés conservateurs de la Nouvelle-Écosse quittent la politique fédérale, ce qui réduit les chances du parti, indique Jim Bickerton, professeur de politique à l’université Saint-François-Xavier à Antigonish, qui fait partie de la circonscription de M. MacKay.

«Les conservateurs sont dans le trouble ici, lâche-t-il. C’est difficile d’imaginer qu’après deux ans à être aussi bas dans les sondages, les conservateurs puissent soudainement faire tourner le vent en campagne électorale.»

Scott Armstrong est le seul député conservateur sortant à se représenter en Nouvelle-Écosse. Sa circonscription est voisine de celle de M. MacKay. Il fera face à un adversaire de taille, le candidat libéral Bill Casey, qui a déjà fait partie du caucus conservateur, avec Peter MacKay. Il a été expulsé des rangs conservateurs en 2007 lorsqu’il a voté contre un budget fédéral, affirmant qu’il nuirait à l’industrie pétrolière et gazière de la Nouvelle-Écosse.

Le fait qu’il ait tenu tête à M. Harper lui a valu énormément de sympathie dans la province. En 2008, il était élu comme candidat indépendant dans la circonscription avec près de 70 pour cent des voix.

«C’est un héros local qui revient en scène, explique Jim Bickerton. Je dirais que M. Armstrong doit se préparer à se battre très fort pour garder son siège.»

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