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Monter une start-up en une semaine: un défi bientôt ouvert à tous

Le défi de créer une start-up en une semaine avec moins de 700$ fait des petits. Le journal Les Affaires a décidé d’étendre l’expérience de l’un de ses journalistes à l’échelle du Québec en lançant un concours pour se bâtir une start-up en 7 jours à partir de rien. Entrevue avec Julien Brault, le journaliste dont l’idée a fait boule de neige.

Comment as-tu réalisé ton défi?
Il faut d’abord trouver où travailler (Maison Notman). Puis, dénicher une idée dans un des secteurs qui m’intéressent (le Livre), tester l’idée dans mon entourage (un club de livre où les 50 premiers exemplaires de chaque mois sont gratuits à condition de publier une critique sur le web). Choisir un nom (Rubarbe) qui soit facile à mémoriser et disponible en .com. Bâtir une page web capable de recueillir les adresses courriel de personnes intéressées. Faire une campagne sur Facebook et mesurer le coût d’acquisition par client (70c) après avoir testé plusieurs autres idées. Interviewer des clients potentiels pour raffiner l’offre. Trouver des éditeurs partenaires (offrant des livres gratuits). Bâtir mon modèle d’affaires. Faire un prototype de site de transaction sur Shopify. Lancer le produit. Gérer l’anxiété!

Quel bilan fais-tu de ton expérience?
J’ai envoyé 42 livres. On va voir combien rempliront le contrat et combien devront acheter le livre, car ceux qui n’auront pas fait de critique de 150 mots publiée sur le web se verront débiter un montant x pour l’achat du livre. Au final, c’est plus difficile que je ne le pensais. Mais c’est satisfaisant de concrétiser une idée au lieu de se trouver de mauvaises raisons de ne pas le faire. Car contrairement aux années 1990, où le défi à relever était souvent technologique, aujourd’hui, il n’y a quasiment plus de barrières, tellement les outils sont accessibles à tous. La preuve, je suis arrivé à monter une start-up sans avoir à faire la moindre programmation informatique. Le risque se situe vraiment au niveau commercial, il faut trouver le produit ou le service qui répond à un besoin et des partenaires qui embarquent. En fait, tester une idée dans la vraie vie permet de déceler ceux qui y croient assez pour acheter le produit ou financer le projet.

Quelle sera la suite?
J’avais tellement de choses à dire que j’ai dû écrire une version longue sous forme de livre numérique. On va aussi lancer un événement début novembre qui sera ouvert à tous les Québécois. Le but sera aussi de bâtir une start-up 7 jours en ne partant de rien. N’importe qui peut se lancer. On invite aussi les entreprises dégager des groupes employés de leurs tâches pour relever le défi. C’est exactement ce qui s’est fait avec l’application Tinder. La maison mère derrière le site de rencontre Match.com a mis sur pied un incubateur qui a permis le développement d’une application en parallèle. Et ça donne aujourd’hui une plateforme de rencontres utilisée par plusieurs millions de personnes. Beaucoup plus d’entreprises québécoises devraient adopter cette pratique pour stimuler la créativité interne.

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