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La FTO accorde son appui sans équivoque au NPD

OTTAWA — La Fédération du travail de l’Ontario (FTO) accorde son appui sans équivoque au Nouveau Parti démocratique (NPD) en vue des prochaines élections fédérales.

Le président de la FTO Sid Ryan incite d’ailleurs tous les syndicats du pays à s’unir derrière le parti de Thomas Mulcair pour déloger du pouvoir les conservateurs de Stephen Harper.

Or, bien que d’autres syndicats de travailleurs du pays souhaitent tout autant se débarrasser du parti de M. Harper, ils n’appuient pas unanimement cet appel au ralliement au NPD.

Unifor, le plus grand syndicat du secteur privé au pays, soutient des députés sortants néo-démocrates, mais il appelle ses membres à voter stratégiquement selon leur circonscription pour défaire les conservateurs.

Le pendant québécois de la FTO, la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) a adopté sensiblement la même stratégie «tout sauf conservateur» d’Unifor.

La FTO elle-même avait opté pour cette approche plus prudente lors des dernières élections provinciales en Ontario en demandant à ses membres de bloquer le chemin au Parti conservateur de Tim Hudak par tous les moyens.

M. Ryan affirme toutefois qu’il ne s’agit pas de la même situation, puisque le NPD est en tête dans les sondages.«Cette fois-ci, c’est l’inverse en raison des chiffres solides du NPD sondage après sondage», a-t-il expliqué.

Il a prédit qu’un front uni des syndicats aiderait à créer une «vague» en faveur des néo-démocrates — même dans les circonscriptions qui n’étaient pas acquises au parti.

«C’est pourquoi nous les appuyons de tout coeur. Si tout le mouvement des travailleurs soutient les candidats du NPD, nous avons une vraie chance d’entraîner certains d’entre eux qui ne sont pas nécessairement les favoris dans leurs circonscriptions à l’heure actuelle». a-t-il ajouté.

Dans un communiqué publié vendredi, M. Ryan a invité les travailleurs à «ne pas diviser leurs forces» en «envoyant un message confus sur celui qui devrait être le prochain premier ministre».

Le président du syndicat Unifor Jerry Dias a assuré qu’il voulait lui aussi défaire les conservateurs, mais il n’approuve pas la tactique de la FTO. «Si j’ai le choix entre un conservateur et un libéral dans ma circonscription, je vais prendre le libéral. Je ne vais pas risquer de (voter NPD) pour qu’un conservateur soit élu à cause de la division du vote», a-t-il plaidé.

Pour aider ses membres à faire des choix stratégiques, Unifor mène des sondages dans chaque circonscription, a ajouté M. Dias. Les coups de sonde seront effectués jusqu’à la fin de la campagne pour permettre aux membres d’avoir un portrait actuel de la situation.

«Nous allons passer au niveau supérieur par rapport aux campagnes précédentes (…) Nous prenons cette politique très au sérieux en raison de cette attaque contre le mouvement des travailleurs et l’attaque sur les travailleurs en général», a promis M. Dias.

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