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Climat: l'Alberta consciente qu'elle doit agir

EDMONTON – La ministre de l’Environnement de l’Alberta admet que son gouvernement — néo-démocrate — fait l’objet de plus de pressions à l’international pour que la province améliore son bilan en matière de lutte aux changements climatiques.

Shannon Phillips a indiqué mercredi qu’elle avait eu des entretiens avec des diplomates — notamment britannique et américain —, et que beaucoup souhaitaient que l’Alberta devienne un leader mondial en cette matière.

La ministre, qui a prononcé une allocution mercredi lors d’une conférence sur le climat organisée par l’Institut Pembina, a indiqué ensuite aux journalistes que ses discussions avec les autres pays avaient été productives. Les gens, a-t-elle dit, veulent savoir comment ils peuvent aider la province, et non lui dire quoi faire.

Mais cette approche de collaboration ne signifie pas que l’Alberta pourra se soustraire à ses responsabilités, prévient la ministre Phillips, bien consciente que la réputation de la province productrice de sables bitumineux est à rebâtir dans le monde.

Devant les centaines de participants à la conférence, la ministre a reconnu que les pays du monde n’envisageaient plus les questions énergétiques de la même façon, et que l’Alberta ne pouvait pas se permettre de rester les bras croisés: elle se doit de suivre cette tendance.

À la suite de son élection, au printemps dernier, le nouveau gouvernement néo-démocrate, qui a mis un terme à 43 ans de régimes progressistes-conservateurs dans cette province, a amorcé un processus de consultations pour savoir jusqu’où les Albertains étaient prêts à aller dans la lutte aux changements climatiques. Le rapport de cette commission devrait être prêt pour le grand rendez-vous international sur le climat, en décembre à Paris.

Le gouvernement de Rachel Notley revoit en profondeur toute la stratégie provinciale en matière de lutte aux changements climatiques. La ministre Phillips a promis que cette nouvelle stratégie serait à la fois réaliste et crédible.

«Les gouvernements, en Alberta et ailleurs dans le monde, se sont fixé pendant des années des cibles ambitieuses et, en un sens, arbitraires. Nous préférons fixer des cibles qui vont vraiment être atteintes. Ensuite, nous irons un peu plus loin. Nous atteindrons ces objectifs», a-t-elle promis. Mme Phillips rappelle que la crédibilité de l’Alberta est primordiale pour l’avenir économique de la province.

Allan Adam, chef de la Première Nation des Chipewyans d’Athabasca — qui vivent au beau milieu des sables bitumineux —, a indiqué lors de la conférence que l’environnement autour de sa communauté ne pourrait tolérer d’exploitation additionnelle. «Nous sommes au coeur de la zone sacrifiée. Tout cela doit cesser», a-t-il lancé.

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