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Duceppe dit que le Bloc a «le vent dans le dos»

Bloc Quebecois leader Gilles Duceppe is greeted as he arrives at an adult education school while campaigning Tuesday, September 29, 2015 in Montreal. THE CANADIAN PRESS/Ryan Remiorz Photo: Ryan Remiorz / La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Le chef du Bloc québécois, qui semblait ragaillardi par les derniers sondages plus positifs et sa performance au dernier débat des chefs, a dit aux quelques centaines de militants réunis à Montréal que son parti «avait le vent dans le dos», les encourageant toutefois à «redoubler d’ardeur» pour les deux semaines avant l’élection du 19 octobre.

«On a commencé cette campagne avec un vent de face, mais le vent a tourné et continue de tourner. Nous avons maintenant le vent dans le dos», a lancé Gilles Duceppe devant ses partisans en liesse.

Dans un discours d’une vingtaine de minutes, le chef souverainiste a défendu des enjeux chers à son parti qu’il a déjà abordés souvent dans la campagne, dont, en premier lieu, le port du niqab.

«Seul le Bloc québécois veut l’interdire au moment de voter et au moment de recevoir les services public», a-t-il tonné, ajoutant que les conservateurs avaient fait preuve «d’hypocrisie» en mettant de l’avant l’enjeu du port du niqab pendant les cérémonies de citoyenneté. «Ils ont eu quatre ans…et n’ont rien fait», a-t-il pesté.

M. Duceppe a aussi reproché au premier ministre Harper et à son gouvernement d’être «passé date» sur plusieurs sujets, dont l’environnement.

Il a aussi décoché des flèches envers ses principaux opposants au Québec, le chef néo-démocrate Thomas Mulcair et le chef libéral Justin Trudeau, notamment sur la caisse d’assurance-emploi. Il a attaqué sévèrement le chef néo-démocrate d’avoir «renié la parole de Jack Layton» en avouant qu’il allait «piger» dans la caisse.

«M. Mulcair, il dit qu’il n’a pas le choix. Pourtant, Jack Layton s’était engagé en 2005. J’étais à ses côtés», a-t-il soutenu.

Il a aussi réitéré son désarroi face à l’idée que la gestion de l’offre soit «sur la table» des négociations actuelles sur le Partenariat transpacifique, qu’il a qualifiée «d’épée de Damoclès au-dessus des agriculteurs».

«Il va y avoir une loi de mise en oeuvre après ça, moi je me suis engagé à voter contre. Et eux (les partis d’opposition), hésitent, parce qu’ils ne veulent pas perdre de votes dans l’Ouest», a-t-il déploré.

Le chef bloquiste s’est finalement adressé aux électeurs souverainistes qui seraient tentés de voter pour les autres partis fédéralistes «stratégiquement» comme certains l’ont fait en 2011.

«Quand on est souverainiste, le vote stratégique c’est de voter pour les souverainistes (…) Le prochain gouvernement risque fort d’être minoritaire. Et le Québec peut et doit en profiter. En votant pour le Bloc, on peut donner la balance du pouvoir au Québec et faire des gains», a-t-il soutenu.

M. Duceppe a été précédé par un long discours du chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau, qui a promis à son chef d’être «derrière le Bloc» pour avoir une délégation «forte et solide à Ottawa».

«Les Écossais se sont rendu compte après des décennies et des décennies, après avoir envoyé à Westminster que des députés travaillistes… Travaillistes, ça vous dit quelque chose? Ça ressemble un petit peu à du jaune-orange ici (…) Ils ont perdu leur pari. Et qu’est-ce qu’ils ont fait? Ils ont décidé d’envoyer plus de 95 pour cent de leur députation sous l’étiquette du Scottish National Party, notre Bloc québécois en Écosse», a déclaré le chef du PQ.

Le chef péquiste a martelé que la cause indépendantiste que défend le Bloc n’était pas désuète comme l’affirment les chefs d’opposition à Ottawa.

«Je pense qu’ils auraient dû écouter les élections en Catalogne (…) Ils auraient bien vu qu’en aucune façon, l’indépendance est un concept désuet, au contraire, il est encore plus vivant que jamais», a-t-il souligné.

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