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Des ex-soldats expriment leur grogne à Ottawa

Murray Brewster - La Presse Canadienne

OTTAWA – Un second front dans le litige autour des prestations aux anciens combattants s’est ouvert, mercredi, alors que les familles de deux jeunes hommes tués en Afghanistan ont appris que leurs plaintes pour discrimination seraient vraisemblablement entendues devant un tribunal des droits humains.

Des ex-soldats ont pris d’assaut la colline parlementaire à Ottawa, mercredi, à l’occasion du 68e anniversaire du débarquement en Normandie, afin de s’en prendre à la politique récemment implantée par le gouvernement fédéral de payer à des soldats blessés des indemnisations forfaitaires, plutôt que des prestations à vie.

Les paiements forfaitaires suscitent la grogne chez les anciens combattants depuis leur introduction et une étude actuarielle en 2010 concluait qu’ils pénalisent les ex-soldats avec famille comptant les plus faibles rétributions et les blessés les plus graves.

Au moment où se tenait cette manifestation, il a été annoncé que la Commission canadienne des droits de la personne évaluait quel tribunal entendra les plaintes des familles de deux soldats tués en devoir, qui ne sont pas admissibles à des prestations pour décès de 250 000 $ aux soldats mariés.

Errol Cushley, le père du soldat William Cushley, et Beverley Skalrud, la mère du soldat Braun Scott Woodfield, ont affirmé avoir su que les enquêteurs avaient accrédité en substance leurs plaintes concernant les prestations pour décès, instituées dans le cadre d’une révision des programmes en 2006.

La Commission évalue actuellement ses options, qui incluent la médiation ou l’audition devant un tribunal public.

«J’ai tendance à le voir ainsi: À quel point cette situation est ironique?, a exprimé Errol Cushley à La Presse Canadienne. Ils donnent leur vie pour leur patrie, pour aider un autre pays, et leur propre pays ne respecte pas leurs droits humains, ou droits civiques.»

M. Cushley a été motivé à mener son combat sur les prestations pour décès après qu’une affaire similaire eut été réglée à l’amiable.

Dans ce cas, le ministère des Anciens Combattants a finalement accrédité une plainte de Lincoln Dinning, déclarant que la copine de son fils était admissible aux prestations et que par conséquent, le caporal Matthew Dinning n’était plus considéré célibataire. Le ministère a pris la décision de remettre les prestations presque cinq ans après avoir rejeté initialement la requête de la jeune femme en tant que conjointe de fait.

Le ministre des Anciens Combattants, Steven Blaney, ne s’est pas adressé à la foule. Une porte-parole a soutenu que le gouvernement avait pris acte des inquiétudes, et a fait valoir cette récente décision sur le cas du caporal Matthew Dinning.

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