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Le parcours canadien des réfugiés syriens

MYTILENE, GREECE - NOVEMBER 10: Migrants walk to board a ferry to Athens in Mytilene port on November 10, 2015 in Lesbos, Greece. Dozens of rafts and boats continue to make the journey from Turkey to Lesbos each day as thousands flee conflict in Iraq, Syria, Afghanistan and other countries. Over 500,000 migrants have entered Europe so far this year and approximately four-fifths of those have paid to be smuggled by sea to Greece from Turkey, the main transit route into the EU. Most of those entering Greece on a boat from Turkey are from the war zones of Syria, Iraq and Afghanistan. (Photo by Carl Court/Getty Images) Photo: Getty Images

Tel qu’annoncé par le gouvernement fédéral hier, les 25 000 réfugiés syriens qui arriveront au Canada d’ici la fin de février 2016 passeront à travers un processus en cinq étapes. En voici un aperçu.

1. Sélection

Sur une longue liste de réfugiés enregistrés en Jordanie et au Liban, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) identifiera, à la demande du Canada, les plus vulnérables. Il s’agirait principalement de familles avec enfants, de femmes seules, de personnes gaies, lesbiennes, bisexuelles ou trans et d’hommes accompagnant des membres de leur famille. Après avoir confirmé auprès des personnes retenues leur intérêt à immigrer au Canada, le HCR recommandera leur candidature. Un processus similaire sera instauré en Turquie, où les réfugiés sont inscrits auprès de l’État. Le gouvernement prévoit investir de 17 M$ à 21 M$ dans ce volet.

2. Entrevues et examens

Les candidats seront rencontrés dans des bureaux de visas à Amman, à Beyrouth et en Turquie, où travailleront 500 agents du gouvernement. Tous ne seront pas retenus. Ils subiront ensuite un examen médical, puis on recueillera leurs renseignements personnels et on prendra leurs empreintes digitales ainsi que leur photo numérique. Au bout du compte, un visa de résident permanent leur sera délivré. Le gouvernement affirme avoir déjà commencé à traiter des milliers de demandes, dont certaines parrainées par des groupes privés. Cette étape coûtera de 36M$ à 46M$.

Syrian Refugees Arrive At Glasgow Airport

3. Transport vers le Canada

C’est le grand départ. Avant de prendre l’avion, chaque réfugié verra son identité vérifiée par des agents des services frontaliers du Canada. Le transport se fera par avions nolisés privés, jusqu’à Montréal ou Toronto. Le coût des vols sera assumé par le gouvernement, autant pour les réfugiés en parrainage privé que pour ceux pris en charge par l’État, ce qui représente une facture de 94M$ à 121M$.

4. Accueil

En arrivant à l’aéroport, les réfugiés seront accueillis par des bénévoles et des employés de la Croix-Rouge. Ceux-ci leur remettront des couvertures, de la nourriture et de l’eau, et leur offriront du réconfort. Un contrôle doit aussi être fait rapidement pour détecter tout signe de maladie et offrir des soins à ceux qui en ont besoin. Les réfugiés parrainés par le secteur privé iront rapidement rejoindre leurs bienfaiteurs. Il s’agit notamment de leur famille, de groupes de citoyens ou d’églises qui ont décidé de les prendre en charge. Certains réfugiés qui ne connaîtront pas encore leur destination finale séjourneront dans des logements transitoires, qui restent à être déterminés.

5. Installation et intégration

C’est l’étape la plus longue et la plus coûteuse. Le gouvernement fédéral doit y injecter de 325M$ à 377M$ sur six ans. Au Québec, elle sera organisée par le gouvernement provincial, qui annoncera aujourd’hui son plan de match. On sait toutefois que 13 villes, dont Montréal et Laval, ont été préalablement identifiées comme pouvant les accueillir. On y trouve notamment des organismes piliers en matière d’accueil des réfugiés, comme le Centre social d’aide aux immigrants à Montréal. Ces organismes devront les aider à trouver un logement, identifier une école pour leurs enfants, les aider à s’inscrire à des cours de francisation et à obtenir des articles ménagers essentiels. Le ministère de l’Éducation travaille également avec les commissions scolaires pour préparer l’accueil des nouveaux élèves.

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