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La Couronne conclut sa cause dans le procès Oland

SAINT-JEAN, N.-B. – Un deuxième expert en ADN a été appelé à la barre des témoins, mercredi, au procès de Dennis Oland pour le meurtre de son père, et a affirmé que les échantillons d’ADN prélevés sur un veston sport, retrouvé dans la maison de l’accusé, provenaient vraisemblablement de sang, et non de salive ou de sueur.

Dennis Oland a plaidé non coupable à une accusation du meurtre non prémédité de son père, dont on a retrouvé le cadavre ensanglanté dans son bureau de Saint-Jean, le 7 juillet 2011.

La victime avait 45 blessures à la tête, au cou et aux mains résultant de chocs violents.

La Couronne a conclu mercredi ses plaidoiries avec le témoignage de Tom Suzanski, un expert en analyse d’ADN affecté à ce dossier au laboratoire de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) à Ottawa. Il était le dernier de plus de 40 témoins de la Couronne.

M. Suzanski a affirmé que les échantillons d’ADN prélevés sur la manche droite, le devant supérieur gauche et l’arrière du veston correspondaient à l’ADN de Richard Oland. Les échantillons étaient «propres, faciles à interpréter, sans signe de dégradation».

Il a estimé à une sur 20 milliards de milliards la probabilité de trouver au hasard dans la population canadienne caucasienne une semblable empreinte. La veille, une autre experte avait estimé cette probabilité à une sur 510 milliards.

D’après Tom Suzanski, le programme qu’il utilise offre une meilleure précision.

Il a ajouté que son opinion était que l’ADN prélevé sur le vêtement provenait des taches de sang, et qu’il était «hautement improbable» qu’il vienne d’autres sources, comme de la salive ou de la sueur.

En contre-interrogatoire, il a répondu à l’avocat de la défense, Alan Gold, qu’il ignorait comment l’ADN avait abouti sur le veston. Son travail lui permettait seulement de l’analyser et de calculer sa fréquence probable dans la population.

Richard Oland a été retrouvé face contre terre dans une mare de sang sur le plancher de son bureau de la rue Canterbury. Le sang avait éclaboussé partout autour de lui.

Dennis Oland avait rendu visite à son père dans la soirée du 6 juillet 2011, et il est la dernière personne à l’avoir vu vivant.

Interrogé par la police le lendemain, il avait dit qu’il portait une veste marine lorsqu’il a rendu visite à son père. Mais selon des témoins et des images de caméras de surveillance, il portait plutôt un veston sport de couleur brune ce jour-là.

Il a apporté le veston chez un nettoyeur le lendemain.

Le procès, qui en est à sa onzième semaine, a été ajourné jusqu’à jeudi. Le juge demandera à la défense si elle est prête à appeler ses témoins.

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