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Les électeurs de Terre-Neuve-et-Labrador aux urnes

Michael Tutton - La Presse Canadienne

CORNER BROOK, T.-N.-L. – Les électeurs de Terre-Neuve-et-Labrador sont convoqués aux urnes, lundi, au terme d’une campagne marquée par les appels répétés du Parti libéral pour déloger le Parti progressiste-conservateur qui règne dans la province depuis 12 ans.

Les progressistes-conservateurs sont bien loin de l’époque où le premier ministre Danny Williams était aux commandes. Le parti a été dirigé par trois différents chefs depuis que l’ancien homme fort de la province a tiré sa révérence il y a cinq ans.

L’un des arguments récurrents de l’opposition pendant la campagne a été que le parti au pouvoir gouvernait de façon arrogante, selon Russell Williams, professeur à l’université Memorial.

Kelly Blidook, qui enseigne les sciences politiques à la même université, estime que le premier ministre Paul Davis a réussi à s’attirer des appuis depuis qu’il a été assermenté à l’automne. Or, il se pourrait que ce ne soit pas suffisant pour convaincre les électeurs qui jugent sévèrement le bilan des progressistes-conservateurs.

Même ceux qui tracent un bilan positif de leurs années au pouvoir ne sont pas enclins à voter pour eux, a souligné Mme Blidook.

Au cours de la campagne de 25 jours, les progressistes-conservateurs et le Nouveau Parti démocratique (NPD) ont martelé que le plan économique proposé par le libéral Dwight Ball — celui qui mène la course — ne tenait pas la route.

M. Ball, de son côté, a rappelé «efficacement» les scandales et les erreurs du parti au pouvoir, selon le professeur Williams.

Les observateurs politiques affirment que les critiques contre les progressistes-conservateurs ont commencé à s’accumuler lors du départ de Danny Williams, qui avait été remplacé à l’époque par Kathy Dunderdale.

Mme Dunderdale avait reconduit son parti au pouvoir avec une importante majorité en 2011, mais sa popularité a chuté après une série de mauvaises décisions, dont une loi qui a imposé des restrictions plus sévères à l’accès à l’information.

Des pannes d’électricité prolongées lors d’une période glaciale de l’hiver 2014 avaient d’ailleurs mené à des défections au profit du Parti libéral et à plusieurs défaites du Parti progressiste-conservateur aux élections partielles.

D’ailleurs, la chute des prix du pétrole a également frappé de plein fouet l’économie de la province, forçant M. Davis à présenter un budget plus tôt cette année qui inclut des compressions et un déficit projeté de 1,1 million $.

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