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Un temps doux record pour le 24 décembre

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Rédaction - La Presse Canadienne

MONTRÉAL – Ce 24 décembre a battu des records de chaleur pour le Québec, et le temps doux observé depuis le début du mois de décembre est «exceptionnel», selon Environnement Canada.

Marie-Ève Giguère, météorologue chez Environnement Canada, indique notamment que le dernier record de chaleur pour un 24 décembre à Montréal, soit 8,3 degrés Celsius établi en 1957, a été largement abaissé jeudi. Le mercure a dépassé les 16 degrés. Un record historique pour le Québec, de 21,1 degrés, a par ailleurs été enregistré à Saint-Anicet, en Montérégie.

Mme Giguère s’attend par ailleurs à ce que le temps «joue au yoyo» entre Noël et le jour de l’An, ce qui donnera lieu à un cocktail de précipitations qui ira de la pluie à la neige en passant par la pluie verglaçante. Les automobilistes, particulièrement dans le sud du Québec, devront garder un oeil sur les prévisions, conseille-t-elle, car une journée douce et pluvieuse pourrait se changer, le lendemain, en journée froide avec de la neige.

Le Québec devrait voir des journées plus froides dimanche et lundi, puis le temps devrait se réchauffer avant de revenir plus près des normales pour la nouvelle année.

La faute à El Niño?

Lorsque Marie-Ève Giguère récapitule le temps observé cet automne, elle constate que «c’est du jamais-vu».

Le mois de septembre a été très chaud; octobre s’est tenu au-dessus des normales; novembre n’a pas apporté la vingtaine de centimètres de neige normalement attendus.

Décembre a été «particulier», note la météorologue. Depuis le 2 décembre, les températures ont été de cinq à 15 degrés Celsius au-dessus des normales. Le mois de Noël apporte généralement 50 centimètres de neige au total, ce que l’on n’a pas vu au Québec cette année.

«Mettre tout le blâme sur El Niño, ce serait simplifier un peu la situation», prévient-elle.

Car si la présence de ce courant climatique joue certainement un rôle important dans la douceur du temps, l’ampleur du phénomène est exceptionnelle.

«Le fait que ça dure aussi longtemps, depuis le 2 décembre, et que ça affecte une très grande région — le Manitoba, l’Ontario, le nord-est des États-Unis, le Québec —, c’est exceptionnel, c’est du jamais-vu.»

Par ailleurs, Travaux publics et Services gouvernementaux Canada a émis un avis de risque d’inondations, jeudi, en raison des précipitations abondantes depuis une semaine dans la partie nord du bassin de la rivière des Outaouais. Les niveaux de la rivière et du lac Témiscamingue ont augmenté considérablement.

Le complexe des barrages Témiscamingue, dont la capacité est actuellement limitée au barrage du Québec en raison des travaux de construction touchant celui de l’Ontario, est en train de dépasser sa capacité maximale d’évacuation.

Enfin, la présence de tornades dans le sud des États-Unis mercredi est également rare. «On a même quelques coups de foudre par ici, en Abitibi, en Ontario. C’est un système météorologique très doux pour ce temps-ci de l’année. Des orages, ce n’est pas du jamais-vu, mais c’est assurément spécial et exceptionnel», assure Mme Giguère.

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