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Thomas Mulcair fait son mea culpa

OTTAWA — Au lendemain de la publication d’un rapport qui a analysé les raisons de la défaite néo-démocrate en octobre, Thomas Mulcair écrit à ses militants une lettre aux allures de mea culpa.

Répétant qu’en tant que chef, il assume l’entière responsabilité des erreurs de sa campagne électorale, M. Mulcair, dans cette lettre, va un peu plus loin encore et dit qu’il aurait pu “mieux faire”.

“Il est évident que nous avons un deuil bien réel à surmonter”, admet d’entrée de jeu le leader du Nouveau Parti démocratique (NPD) dans sa missive.

Mardi, un groupe de travail mis sur pied pour expliquer les résultats décevants de l’élection d’octobre a remis un rapport d’étape. Il y conclut que le parti n’a pas su livrer un message fort pour capter l’attention des électeurs avides de changement.

C’est la présidente du NPD, Rebecca Blaikie, qui a mené cet examen.

La version finale de cette étude est attendue au mois de mars, à quelques jours du congrès à Edmonton où M. Mulcair devra se soumettre à un vote de confiance.

Dans sa lettre, rendue publique mercredi après-midi, le chef néo-démocrate endosse les conclusions du rapport.

“Je suis d’accord avec l’opinion générale voulant que notre campagne n’ait pas été à la hauteur. Comme chef, j’assume l’entière responsabilité de ces erreurs. J’aurais pu mieux faire. Il est de mon devoir envers vous et envers le parti de tirer des leçons de ces erreurs, et de les appliquer pour l’avenir”, écrit-il aux membres de son parti.

“Si j’ai l’honneur d’obtenir votre appui afin de continuer à vous servir, j’appliquerai les changements nécessaires avec résolution, pour que ces erreurs ne se reproduisent plus jamais”, promet-il.

M. Mulcair cite ensuite quelques changements de personnel effectués depuis la défaite électorale. Et il souligne que le fonctionnement même du caucus change. “Nous avons dépensé trop d’énergie avant les dernières élections à essayer d’éviter de faire des erreurs. Je crois que cela a créé le sentiment de prudence qui est critiqué dans le rapport (…)”, analyse-t-il.

D’après les témoignages relatés dans le rapport, le NPD était perçu comme une option prudente de changement par les électeurs, alors que ceux-ci étaient plutôt prêts pour un changement draconien après les règnes conservateurs successifs.

Le groupe de travail s’est aussi fait dire que la volonté réitérée du NPD de présenter un budget équilibré lui a nui, parce que cela a permis au Parti libéral du Canada de se distinguer davantage du Parti conservateur en s’engageant, de son côté, à permettre des déficits pendant un certain nombre d’années.

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