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Du homard jeté faute d’employés pour le traiter

Photo: Archives Métro

FREDERICTON – Même si le taux de chômage au Nouveau-Brunswick frôle les 10 %, certaines usines de transformation de crustacés de la province manquaient tellement d’employés l’an dernier qu’elles ont dû jeter des milliers de livres de homard.

Le ministre néo-brunswickois des Pêches, Rick Doucet, a affirmé, mercredi, que l’une de ces usines avait été contrainte de se débarrasser d’environ 3000 livres de homard parce qu’elle n’avait pas été en mesure de recruter suffisamment de personnel pour traiter les crustacés.

M. Doucet a également soutenu que certaines entreprises reportaient l’agrandissement de leurs installations faute d’employés.

Le Nouveau-Brunswick compte 44 installations de transformation de homard en activité et a exporté pour plus de 700 millions $ de homard l’an dernier.

Certaines usines ont déjà lancé un appel pour trouver du personnel. Paturel International, située à Deer Island, a actuellement 85 postes de manoeuvres pour le traitement des crustacés à pourvoir. Le salaire horaire varie entre 11,25 et 13,93 $, selon l’expérience et la formation.

Le ministre a toutefois estimé que, malgré le chômage qui sévit dans la province, il y a certains emplois que les Canadiens refusent d’occuper. Il a dit espérer que le gouvernement fédéral permettrait aux usines d’avoir accès à un nouveau bassin de main-d’oeuvre grâce au programme de travailleurs étrangers temporaires afin d’éviter qu’elles ne subissent d’autres pertes.

«C’est un programme qui a très bien fonctionné pour l’industrie parce que, la plupart du temps, ce sont des employés saisonniers dont elle a besoin», a expliqué Rick Doucet.

Alex Furlong, directeur régional pour le Congrès du travail du Canada, a pour sa part indiqué que les compagnies devraient plutôt améliorer leurs méthodes de recrutement afin d’attirer davantage d’habitants de la région.

«Il y a des emplois disponibles et les résidants des Maritimes pourraient certainement en profiter alors je pense que c’est aux entreprises de recruter activement ces travailleurs de manière progressive avec de meilleurs salaires et avantages sociaux», a déclaré M. Furlong, ajoutant que le recours aux travailleurs étrangers n’était qu’une solution temporaire au problème.

M. Doucet a cependant fait valoir que plusieurs personnes ne voudraient pas de ces postes même avec un taux horaire plus élevé de 5 ou 10 $.

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