Fronde contre le transfert de personnel des CLSC vers les GMF
Rédaction - Métro
Des organisations qui représentent des travailleurs du milieu de la santé se sont inscrites en faux hier contre le transfert de personnel des CLSC vers les Groupes de médecine de famille (GMF) et supercliniques.
Pour la Confédération des syndicats nationaux (CSN), ce n’est rien de moins qu’un «drainage» des ressources vers le réseau privé.
Le syndicat a indiqué dans un communiqué qu’une douzaine d’employés du CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal ont reçu un avis comme quoi ils devront quitter leur CLSC pour se joindre à un GMF.
La CSN s’inquiète que ce transfert de personnel pourrait affecter l’accès aux soins prodigués par les CLSC. Le syndicat a d’ailleurs lancé une pétition sur le site de l’Assemblée nationale pour demander un moratoire sur le transfert de personnel vers les GMF. La pétition avait reçue quelque 4000 signatures mercredi après-midi.
«En choisissant de miser sur une augmentation du nombre de cliniques privées (GMF et supercliniques) pour développer les soins de première ligne, au lieu de consolider le réseau public, le gouvernement faisait déjà un choix dangereux, selon nous. Cette fois, ça dépasse l’entendement», a déclaré par voie de communiqué, le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.
De son côté, l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) lancera jeudi une campagne intitulée «J’aime mon CLSC». Quelque 250 personnes participeront à une manifestation au centre-ville jeudi midi.
«Entreprises privées gérées par des médecins et financées par de l’argent public, les GMF n’ont pas la même mission, en matière de prévention, notamment [que les CLSC]», a fait savoir l’APTS dans un communiqué.
Le ministre Barrette entend déployer 50 supercliniques, qui seront ouvertes 12 heures par jour, 7 jours par semaine, d’ici 2018. Ces cliniques seront en partie financées par le réseau public.
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