Le HCR plaide pour les réfugiés colombiens

OTTAWA – Alors que le Canada continue d’accueillir des milliers de réfugiés syriens, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) espère qu’un tel engagement sera réitéré dans le cas des Colombiens.

Plus de 17 000 réfugiés colombiens sont arrivés au Canada au cours des dix dernières années, à la recherche d’un endroit sécuritaire après avoir quitté un pays en guerre depuis cinq décennies.

L’entente actuelle entre le Canada et les Nations unies pour réinstaller 900 Colombiens présentement en Équateur viendra à échéance à la fin de cette année.

Le représentant de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés en Colombie, Martin Gottwald, a affirmé qu’un nouvel accord était souhaitable puisque l’aide aux Colombiens vulnérables est l’une des clés du processus de paix dans le pays.

M. Gottwald est au Canada cette semaine pour mettre au courant les intervenants en matière de demandes d’asile des pourparlers de paix qui ont cours en Colombie.

Il a indiqué que la situation demeure précaire pour les millions des personnes déplacées même dans le contexte actuel d’une éventuelle résolution de paix. Trouver des solutions pour ces réfugiés reste prioritaire, a-t-il ajouté.

«C’est maintenant ou jamais qu’on peut faire quelque chose pour la Colombie. Offrir des pistes de solutions aux réfugiés et aux déplacés internes en est une façon, a fait valoir Martin Gottwald. Nous pouvons montrer au monde que oui, c’est toujours possible de mettre un terme aux conflits.»

Le Canada cherche à accueillir près de 60 000 réfugiés cette année, un nombre record propulsé par l’engagement du gouvernement de Justin Trudeau à recevoir plus de 25 000 Syriens.

L’augmentation du nombre total de demandes d’asile accordées vaut pour les réfugiés issus de partout dans le monde, avait indiqué le ministère de l’Immigration dans son plan pour l’atteinte de ses objectifs de 2016. Aucun porte-parole du ministère n’était toutefois disponible pour commenter mercredi.

Les Colombiens pouvaient jusqu’en 2011 faire des demandes d’asile auprès du Canada tout en résidant encore en Colombie. Ce programme a toutefois pris fin, poussant la majorité des réfugiés à s’en remettre au secteur privé ou aux négociations directes entre le Canada et l’Agence des Nations unies pour les réfugiés.