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Le sommet des «3 amis» est important, dit Chrétien

OTTAWA – Jean Chrétien n’a jamais eu l’occasion d’accueillir un sommet des dirigeants de l’Amérique du Nord du temps qu’il était premier ministre.

Toutefois, cela ne l’empêche pas de revendiquer aujourd’hui le nom que les médias accolent à cette rencontre trilatérale entre le Canada, les États-Unis et le Mexique: les «trois amigos».

M. Chrétien a employé cette expression — empruntée à une comédie hollywoodienne tournée en 1986 — pour la première fois en 2001 afin de décrire les relations entre les trois pays nord-américains. Elle est demeurée dans les esprits.

Selon l’ancien premier ministre, les discussions franches entre des leaders politiques sont toujours importantes et permettent, à long terme, d’éliminer les irritants qui nuisent aux relations entre les pays.

Il se félicite que les relations entre les trois pays semblent être au beau fixe. La bonne entente des nations nord-américaines est essentielle en regard de l’émoi provoqué par les électeurs britanniques de voter pour le «Brexit», la sortie de leur pays de l’Union européenne, la semaine dernière, a-t-il expliqué.

«C’est un bon exemple des effets positifs des ententes multilatérales. Il n’en existe pas assez, a affirmé M. Chrétien en faisant référence à l’ALÉNA. Au cours des 20 dernières années, la croissance s’est accélérée en raison du libre-échange. J’espère que nous ne retournerons pas dans une ère protectionniste très étroite; cela serait désastreux pour la population.»

M. Chrétien s’interroge sur le discours contre le libre-échange du candidat républicain à la présidence des États-Unis, Donald Trump.

Pure coïncidence, M. Trump a promis mardi de renégocier l’ALÉNA ou d’en retirer les États-Unis après avoir qualifié le traité de «désastreux».

M. Chrétien a fait observer que ce sont les républicains, et non les démocrates, qui sont habituellement les plus partisans du libre-échange. Il s’est demandé si le politicien populiste parviendra à rallier ses troupes à ses vues.

Il dit ne pas trop s’en faire, car les présidents américains ont plus tendance à parler qu’à agir. «Quand j’étais premier ministre du Canada, une de mes plus grandes frustrations au cours de mes discussions avec le président résidait dans le fait que, la moitié du temps, il me disait: « je ne peux rien faire à cause du Congrès ou des sénateurs. »»

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