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Coup de foudre pour Feux

Photo: ICI Radio-Canada

Après avoir visionné deux épisodes de Feux, la nouvelle série de Serge Boucher (Aveux, Apparences), on peut d’ores et déjà dire que celui-ci nous a accrochés bien comme il faut à son hameçon.

La série commence avec un incendie, en 1982, et se poursuit une trentaine d’années plus tard, alors que Marc (Alexandre Goyette) – le fils de la femme qui a péri dans l’incendie en question – tombe par hasard sur Claudine (Maude Guérin), son ancienne gardienne, qui était justement chez lui le soir fatidique. Une attirance visible s’installe entre eux, bien que chacun soit marié, heureux et ait des enfants (la famille de Claudine s’affaire d’ailleurs à préparer une fête pour ses 50 ans…). De fil en aiguille, Marc commence à passer beaucoup de temps avec la famille de Claudine, qui a recours à ses services d’agent immobilier, ce qui ne rend pas les choses faciles.

Mais les sentiments de Marc pour Claudine, qui tente de les cacher à sa conjointe (Fanny Mallette) ne sont pas le seul secret de la série, on s’en doute. Par exemple : pourquoi Jacques, le père de Marc (Denis Bernard), pédopsychiatre et pasteur, semble-t-il si peu réjoui quand son fils lui apprend ses retrouvailles avec Claudine, et qu’elle-même évite de parler de Jacques? Qui est donc le mystérieux Jean, que Stéphanie (Camille Felton), la fille de Claudine, a aperçu sur une photo du bal de finissants de sa mère? Que savent la grand-mère de Stéphanie (Louise Turcot), qui veut faire disparaître la fameuse photo, et son grand-père catatonique (Michel Forget)? Et quel est le lien entre les deux histoires? Des pistes de réponse commencent déjà à poindre au fil des deux premiers épisodes, mais on sait que les poupées russes n’ont pas fini de s’ouvrir…

Les secrets du passé
Encore une fois, Feux repose sur le précepte voulant que le passé finisse toujours par nous rattraper, fait remarquer Serge Boucher. «La série pose la question : est-ce que toute vérité est bonne à dire?»

Parce que tout le monde a quelque chose à cacher, dans Feux. «Mais ils restent attachants malgré tout», souligne le réalisateur Claude Desrosiers, qui était aussi à la barre d’Aveux. Serge Boucher ajoute : «Il n’y a personne dans Feux qui calcule. C’est ce qui les rend humains. Et je n’aime pas les personnages délibérément machiavéliques. Les gens tout noirs ou tout blancs, c’est plate.»

Soulignons, bien sûr, le jeu juste des acteurs principaux – mention spéciale à Alexandre Goyette, dont le jeu est empreint d’une naïveté attachante, à Maude Guérin, tout en nuances et en non-dits, et à Daniel Brière, dont le personnage apporte une légèreté bienvenue au cœur des tensions des premiers épisodes. La réalisation subtile et intelligente de Claude Desrosiers achève de nous convaincre que Feux est la série à ne pas manquer, cet automne.

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