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4 raisons de voir (ou pas) Passengers

Photo: Sony Pictures

Passengers, qui met en vedette Jennifer Lawrence et Chris Pratt, pose des questions intéressantes, mais manque malheureusement de courage. Le film
de Morten Tyldum est présentement à l’affiche. Voici quatre raisons d’aller le voir ou de l’éviter.

Le concept

Aurora Lane (Jennifer Lawrence) et Jim Preston (Chris Pratt) font partie des 5 000 passagers à bord du vaisseau spatial Avalon, qui voyage de la Terre vers la colonie de Homestead II, un parcours de 120 ans. Les deux protagonistes se réveillent avant d’arriver à destination (90 ans trop tôt!).

Sûrs de mourir avant d’atteindre leur objectif, Aurora et Jim doivent apprendre à vivre seuls dans un immense vaisseau. Le concept est super intéressant. C’est normal que le film préfère se concentrer sur la relation entre Aurora et Jim, mais nous aurions aimé que l’aspect science-fiction (le fonctionnement du vaisseau, ce qui pousse les gens à changer de planète, etc.) soit davantage à l’avant-plan.

Le duo Lawrence-Pratt

Duo charismatique s’il en est un. Tout le monde aimerait être l’ami de Jennifer Lawrence et de Chris Pratt (si une personne dans votre vie dit le contraire, soit elle ment, soit elle est morte en dedans). D’ailleurs, une chance que nous aimons passer du temps avec les deux acteurs parce que la caméra est braquée sur eux pendant au moins 90% du film.

Lawrence est magnifique autant quand elle doit faire rire qu’au cours des scènes plus dramatiques. Pratt est un peu moins convaincant dans les moments plus émotionnellement intenses, mais on lui pardonne en raison de son humour et de sa présence à l’écran (il devrait aussi prendre des cours de course à pied avec Tom Cruise, le meilleur sprinteur de l’histoire du cinéma).

michael sheen passengers

Michael Sheen

Michael Sheen, qui campe le rôle d’Arthur, un androïde barman pince-sans-rire et tout à fait charmant, est indispensable. Même s’il nous rappelle, par son habillement et le décor qui l’entoure, le barman dans The Shining, Arthur n’a rien de lugubre.

Au contraire, ses interactions avec les deux protagonistes permettent de briser la monotonie d’un voyage spatial parfois interminable. De plus, il a un rôle étonnamment central dans le conflit principal du film et on s’inquiète réellement pour son bien-être dans quelques scènes. Malheureusement pour lui, K-2SO (Rogue One) lui vole le titre de meilleur robot de 2016.

Dilemme éthique abandonné

Sans trop en révéler (les bandes-annonces ont évité le sujet), il y a un grand dilemme moral dans Passengers. Une idée sérieusement intéressante, qui aurait mérité d’être approfondie. Assez tôt dans le film, un des personnages doit affronter une réalité difficile et prend une décision que les plus indulgents qualifieraient d’égoïste (le mot juste est probablement impardonnable).

Ce dilemme est toutefois laissé en plan quand les obligatoires scènes d’action commencent. Une décision, qui aurait dû assombrir l’intrigue, devient artificiellement tolérable pour, semblerait-il, répondre aux besoins d’un blockbuster du temps des Fêtes.

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