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Afrique en cirque: L’énergie du groupe

Photo: Elaine Graham/Collaboration spéciale

Acrobaties et vidéos sont à l’honneur dans le spectacle Afrique en cirque, qui se tient à l’Olympia dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs.

Cet événement haut en couleur de la compagnie Kalabanté présente l’Afrique du passé, du présent et de l’avenir en faisant se côtoyer le réel et l’imaginaire. «Si l’Afrique existe grâce à ses traditions, celle de demain va travailler pour elle-même, pas pour les autres», annonce fièrement son fondateur, Yamoussa Bangoura.

Le directeur artistique guinéen travaille conjointement avec l’artiste visuel Jérôme Delapierre pour parfaire ce voyage immersif où les projections tiendront un rôle important. «Mais il faut vraiment que les vidéos aient un sens, rappelle celui qui est débarqué au Québec à l’âge de 17 ans. Tu dois avoir quelque chose qui te lie à ça.»

Pour Yamoussa Bangoura ce sont des souvenirs plein la tête, des levers de soleil et des histoires autour du feu. Une magie de son enfance qui revivra au détour de chorégraphies et de mélodies qui ne feront parfois qu’une.

«C’est comme un chasseur et un animal qui sont dans la forêt, assure-t-il. Le percussionniste est comme le chasseur qui cherche la bête alors que celle-ci tente de s’enfuir, de sortir gagnante. L’acrobatie c’est comme la confiance. L’Afrique, c’est la communauté et tout le monde vit avec la communauté. Si tu veux construire quelque chose et si tu n’en as pas les moyens, tu fais appel à ta communauté et tes frères viennent t’aider. On va créer l’énergie du groupe pour obtenir un meilleur résultat.»

Yamoussa Bangoura afrique en cirque-quote

«Quand on parle de Kalabanté, tout le monde parle d’énergie. C’est ça qui nous différencie du Cirque du Soleil et des autres compagnies.»

Une union salvatrice qui ne peut que renforcer le désir de transmission du principal intéressé, qui est prêt à donner, encore et toujours. «Toutes ces choses, les instruments qu’on utilise, les danses qu’on fait, ça rappelle un peu notre passé, qui on est, et on veut les passer à d’autres jeunes qui arrivent. On m’a enseigné, et c’est à mon tour maintenant de mettre en scène ces choses-là, d’essayer de faire comprendre l’histoire, les problèmes, les merveilles de l’Afrique, son côté mystique.»

afrique en cirque

(Photo: M. Belmellat/Collaboration spéciale)

Faire rayonner la jeunesse

La mission de la compagnie Kalabanté derrière Afrique en cirque a toujours été de former des jeunes marginaux de la Guinée aux arts du cirque, de l’acrobatie et de la musique, et cet engagement porte fruit.

«Il y a environ neuf acrobates de la troupe qui faisaient partie du groupe entraîné en Guinée, fait remarquer Yamoussa Bangoura. Ils ont travaillé dur, ils ont prouvé qu’ils voulaient vraiment performer. On leur a dit: “Si vous arrivez à faire ça, vous êtes pris et on va essayer de faire en sorte que vous rayonniez.” C’est ce qu’on a fait et ça fait huit mois qu’ils sont là.»

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