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Le renaissance d’un Goon

Goon2_Day35_SM_ 410.jpg Photo: Collaboration spéciale

Cinéma. Sous les couches de jokes de graines, de bagarre et de hockey joué à toute allure, Goon: Last Of The Enforcers est surtout l’histoire d’un athlète qui doit faire le deuil de son ancienne vie.

L’action de Last Of The Enforcers reprend quelques années après la fin du premier film (Goon, un succès-culte, particulièrement chez les fans de hockey). Un lock-out dans la grande ligue annonce le retour de quelques visages familiers comme Xavier LaFlamme (Marc-André Grondin) chez les Highlanders de Halifax, où le sympathique dur à cuire Doug Glatt (Seann William Scott) continue de protéger ses coéquipiers à coups de poing.

La vie de Doug change du tout au tout quand il se fait donner une raclée par Anders Cain (Wyatt Russell, le fils de Kurt!), le «méchant» du film. Il développe des problèmes chroniques à l’épaule en plus d’avoir possiblement subi trop de commotions cérébrales, même si le film ne le dit pas explicitement. Il est aussi marié à Eva (Allison Pill) et attend un enfant. Le coéquipier le plus loyal de tous les temps doit donc quitter les Highlanders et aller s’emmerder dans un rôle de vendeur d’assurance, supervisé par un patron amateur d’autoasphyxie érotique.

«Quand Doug doit accrocher ses patins, ça lui fait mal, mais ce n’est pas une mort, c’est une renaissance», explique Jay Baruchel, le réalisateur et le scénariste du film, en entrevue avec Métro. Le Montréalais avait aussi écrit le premier Goon en plus de jouer dans les deux longs métrages. «Si tu refuses d’évoluer, tu risques de t’éteindre», ajoute-t-il.

«Quitter une équipe et faire la transition vers un style de vie plus tranquille, où les gens ne t’acclament plus, ça doit être extrêmement difficile psychologiquement», croit pour sa part Seann William Scott.

Si le film est aussi drôle que l’original (Elisha Cuthbert joue un nouveau personnage complètement hilarant et Evgeni et Oleg continuent de torturer leur pauvre gardien), le sujet est un peu sombre, un peu plus profond. Une décision essentielle, selon Baruchel. «Nous voulions que ce soit différent, dit le réalisateur. Nous ne voulions pas faire une suite pour faire une suite. C’est pour cela qu’il s’est écoulé autant de temps entre le premier et le deuxième.»

En effet, Goon est paru en 2011. Les artisans du film voulaient être sûrs d’offrir du matériel à la hauteur de l’original. «Nous avons beaucoup d’amour pour le monde que nous avons créé, indique Baruchel. Il a fallu du temps pour trouver une histoire que nos fans et nos personnages méritaient.»

Un sentiment partagé par Scott. «J’avais peur de ruiner l’énergie positive que les gens ressentaient par rapport au premier film, a-t-il reconnu. Mais une fois que j’ai lu le scénario, j’étais plus excité de faire ce film que n’importe quel autre projet dans lequel j’ai été impliqué.»

Première réalisation «Je voulais que ce soit le fun»
Goon: Last Of The Enforcers est le premier long métrage réalisé par Jay Baruchel
En plus de ne pas vouloir se casser la gueule, l’acteur montréalais avait un objectif simple pour le tournage: offrir une bonne expérience à tous les participants. «Je voulais que toute l’équipe sente qu’elle était dans son carré de sable, raconte-t-il. Tout le monde pouvait faire des suggestions. Nous avons changé plusieurs scènes parce que quelqu’un arrivait avec une bonne idée.»

«Il a créé un environnement où tout le monde allait faire de son mieux, indique Seann William Scott, qui tient le rôle-titre dans Goon. On aurait pensé que c’était son 20e film.»

Baruchel, qui campe le rôle de Pat, est moins présent à l’écran que dans le premier film. Cette décision ne vient toutefois pas seulement du fait qu’il avait considérablement plus de responsabilités cette fois-ci. «Mon personnage est polarisant, explique-t-il. Des gens l’adorent et d’autres pensent qu’il est le Jar Jar Binks de Goon. Ces commentaires ne m’ont pas échappé (rires).»

Goon: Last Of The Enforcers
En salle le 17 mars

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