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Francos: Fred Fortin, le gaz dans le fond

Photo: Josie Desmarais/Métro

Pas de niaisage. Après une brève intro aux accents psychédéliques, Fred Fortin, entouré de ses acolytes, s’est lancé dans un long sprint de rock, de folk et de country
jeudi soir au Club Soda.

Le concert, présenté dans le cadre des FrancoFolies de Montréal, a surtout mis en vedette Ultramarr, le plus récent disque de Fortin, paru l’année dernière.

L’interprétation d’Oiseau – les guitares, le clavier, les images projetées sur une toile – en ouverture a été du gros bonbon.

Le poète à calotte du Lac-Saint-Jean a attendu sa quatrième chanson avant de faire un premier retour en arrière. Un petit blues qui se transforme tranquillement en Madame Rose (de Plastrer la lune) et la foule en redemande. «Si seulement était fumeuse», chante-t-elle en cœur.

Bonne tape dans le dos de gars chaud au pianiste-claviériste François Lafontaine. Son solo en ouverture de Tapis noir était à point pas à peu près.

De son propre aveu, Fred Fortin n’était pas très en voix hier. Le public, comme nous d’ailleurs, l’a trouvé sévère envers lui-même.

Mais une chose est sûre: il ne manquait pas d’énergie. Basse ou guitare à la main, le vénérable du sommet du rock garage québécois s’est donné à fond. Le jam à la fin de Scotch a été particulièrement bien accueilli.

Un spectacle de Fred Fortin n’est pas complet sans au moins une petite beurrée bien grasse de Gros Mené. Jeudi, nous avons eu droit aux excellentes Vénus et L’Amour dans l’rock.

Coup de cœur personnel: Fortin qui se présente seul sur scène en fin de soirée pour chanter Que je t’étranglerai. En plus, il a conclu sa prestation avec T’es grosse pis t’es belle. Tsé, quand ça va bien !

On aurait aimé entendre la reprise magistrale de Tu m’aimes-tu de Richard Desjardins que Fortin a pondue pour la compilation dédiée au poète de l’Abitibi. Mais que voulez-vous, on ne peut pas tout avoir dans la vie. Et quand le show est aussi bon, ce n’est pas très grave.

Maude Audet
Juste 30 minutes. On aurait pris un peu plus de Maude Audet, qui assurait la première partie du spectacle de Fred Fortin.

Le folk grungy de la chanteuse était bien plus qu’un simple amuse-gueule avant le plat principal. Le format tout simple (Audet, à la guitare, n’était accompagnée que d’une bassiste et d’un batteur) était idéal pour la circonstance.

Le fait saillant du court concert a été l’ouverture avec la pièce-titre de l’album Nous sommes le feu. Audet a clos sa prestation avec trois chansons de son album qui paraîtra à l’automne. Un gros morceau de robot pour leur rythme joyeusement rock.

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