Soutenez

The Belko Experiment: Le virage gore de Gallagher

Photo: Collaboration spéciale
Matt Prigge - Metro World News

Les trois derniers longs métrages dont John Gallagher Jr. a tenu l’affiche étaient des films de genre, une situation anormale pour l’acteur américain.

Avant de jouer dans 10 Cloverfield Lane, il était considéré comme un acteur «sérieux». On l’a connu dans la télésérie de HBO The Newsroom, puis dans des drames indépendants comme Margaret et Short Term 12. Il a également joué dans la pièce du très sérieux Eugene O’Neill Long Day’s Journey into Night, sur Broadway. Puis, sa carrière a pris un tournant inatttendu après sa participation à la suite informelle de Cloverfield et à Hush, un autre film d’horreur.

Il tient maintenant le rôle principal dans The Belko Experiment, un thriller sanglant à l’intrigue particulière: en Colombie, des employés de bureau sont séquestrés à l’intérieur d’un bâtiment et forcés de s’entretuer s’ils veulent en sortir vivants. L’acteur de 32 ans incarne un de ces employés, qui ne veut absolument pas avoir recours au meurtre.

Ce doit être particulier de passer d’une pièce d’Eugene O’Neill à un film où la tête des gens explose?
[Rires] J’étais terrorisé par les films d’horreur lorsque j’étais jeune. Ça m’a pris des années pour surmonter ma peur. Je me promenais dans les allées du club vidéo, regardant l’endos des cassettes VHS, et je me disais : «Oh mon Dieu, c’est incroyablement épeurant, je ne veux jamais voir ce film.» J’ai commencé à vraiment regarder les films d’horreur vers 12 ou 13 ans, mais je n’étais pas obsédé par le sang ou les tripes. Les films d’horreur qui me plaisaient le plus étaient ceux qui étaient les plus avancés artistiquement, comme les premiers films de John Carpenter ou l’œuvre d’Alfred Hitchcock.

L’horreur est un genre parfait pour glisser subrepticement des questionnements philosophiques ou des idées transgressives.
Ce sont mes films préférés. Un film comme Belko, même au sommet de son absurdité, est toujours basé sur un dilemme moral et sur la question : «Qu’est-ce que je ferais dans cette situation?» On pense savoir quel genre d’individu on serait dans ce genre de situation, mais on ne peut jamais vraiment savoir.

Dans 10 Cloverfield Lane, vous passez presque l’ensemble du film assis, à discuter. Dans Belko, vous courez sans arrêt en tentant de ne pas vous faire tuer. Avez-vous trouvé l’expérience difficile physiquement?
Heureusement, plusieurs des pièces dans lesquelles j’ai joué demandaient un effort physique. Je devais apprendre beaucoup de chorégraphies et les répéter chaque soir. Au final, c’est très agréable. On se sent comme un enfant. J’ai voulu devenir acteur pour reproduire les scènes des films d’action que je regardais quand j’étais petit. Vingt ans plus tard, je me retrouve dans un film où je dois éviter des cocktails Molotov et je me dis: «Oui, c’est pour ça que je suis dans le métier.» [Rires]

Quels étaient vos films d’action préférés en grandissant?
Die Hard est le film d’action parfait. Et j’aime toujours les films de la série Terminator. J’ai eu ma phase Arnold Schwarzenegger lorsque j’étais jeune. Je me suis même déguisé en Terminator à l’Halloween.

Dans Belko, vous avez eu la chance de travailler avec des acteurs comme Tony Goldwyn, John C. McGinley et Michael Rooker, qui ont été d’excellents acteurs de soutien dans des films d’action des années 1980 et 1990.
C’était incroyable. Je les admirais beaucoup puisqu’ils ont réussi à créer des personnages variés. C’était très inspirant de voir des acteurs qui étaient dans le métier depuis si longtemps et qui étaient toujours prêts à livrer la marchandise sur un plateau de tournage.

En DVD dès mardi.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.