Électrochoc à la Skrillex

Dimanche, le Full Flex Express Tour s’est arrêté pour une journée au parc Jean-Drapeau avec, parmi les plus connus, Skrillex, Diplo, Pretty Lights et Grimes à son bord. Compte rendu d’un méchant party.

Après un début d’après-midi tranquille, l’éclatante montréalaise Grimes a offert une prestation pétillante et super bien accueillie. Entourée d’un DJ, d’un garçon torse nu dansant de manière déchaînée, d’une fille qui agitait un truc pour faire des bulles et d’un autre mec qui a passé le set à mettre, puis à enlever, puis à remettre des chemises à carreaux, elle a charmé la foule bariolée, interprétant des pièces de Visions qui sonnaient très bien sur cette grosse, grosse scène en plein air. Puis, Diplo a fait monter l’énergie d’un cran, suivi de Pretty Lights, qui a offert un passage visuellement excellent et soniquement puissant. Évidemment, malgré ces délectables mises en bouche, tout le monde attendait impatiemment le clou de la soirée, mister Skrillex.

À 21 h 25, après qu’on eut diffusé du Bob Marley dans les haut-parleurs pendant une bonne demi-heure, un compteur géant s’est illuminé sur scène, marquant 5 : 00. Comme il se doit, pendant cinq minutes, le décompte a commencé, les secondes reculant jusqu’à l’arrivée de la tête d’affiche.

La star du dubstep nouveau est apparue dans un gigantesque vaisseau, cachée derrière ses platines, tandis que des machines déversaient des trombes de fumée sur les spectateurs. Y a rien de trop beau pour la classe ouvrière. C’est ce qu’on appelle un départ démoniaque. Rythmes pesants et violents, fréquences rentre-dedans…Le jeune Sonny Moore, de son vrai nom, a mis le paquet. C’est qu’il a le sens du spectacle, ce californien!

Motivant les fidèles du haut de son socle, il a balancé ses beats sans laisser de temps morts ou de chances aux fêtards de faire une petite pause. Derrière lui, un écran géant diffusait des vidéos en phase avec sa musique, perçantes, aveuglantes et futuristes. Au moment de mettre sous presse, il venait d’achever une explosive Breakn’ a Sweat. Voilà un party dont on se souviendra longtemps.