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Lady Bird: L’adolescente du XXIe siècle

Photo: Elevation Pictures

Saoirse Ronan trouve un de ses meilleurs rôles de sa carrière dans le délicat Lady Bird.

L’actrice new-yorkaise était heureuse de faire la conversation avec un journaliste québécois. Montréal lui manque depuis qu’elle a tourné le remarqué Brooklyn, qui lui a permis de décrocher une nomination aux Oscars.

Elle était surtout contente de parler de ce personnage haut en couleur sur lequel des rumeurs de prix circulent. «C’est vraiment un être qui me plaît énormément, déclare au bout du fil l’interprète de 23 ans. Lorsque j’avais 17 ou 18 ans, c’était extrêmement ardu de trouver des rôles aussi nourrissants, où tu peux jouer autant d’émotions différentes. C’est quelqu’un que j’avais parfois de la difficulté à saisir complètement, et c’est ce qui m’allumait tant.»

La Lady Bird qu’elle incarne est une adolescente intrépide et parfois arrogante qui entame sa dernière année scolaire sans savoir ce que l’avenir lui réserve. Tout ce qu’elle désire, c’est quitter Sacramento et mettre un peu de distance entre elle et sa mère (Laurie Metcalf), qui est souvent sur son dos.

«C’est une période de la vie qui met à l’épreuve les sentiments qu’on peut éprouver pour les autres, rappelle la comédienne, qui a grandi en Irlande. C’est toujours compliqué de chercher son indépendance. Ce fut un moment effrayant pour mes parents de me voir partir de la maison.»

«On ne voit malheureusement pas assez souvent ce genre d’adolescente complexe au cinéma.» – Saoirse Ronan, héroïne de Lady Bird

Ce premier long métrage de l’actrice Greta Gerwig (la muse de Noah Baumbach) s’inscrit d’ailleurs dans une époque particulière. L’action se déroule en 2002 et 2003, multipliant les liens entre ce pays touché par les événements du 11 septembre et cette adolescente qui perdra son innocence. «Elle se trouve devant l’inconnu, menant une vie incertaine où la sécurité n’est pas nécessairement assurée», évoque celle qu’on a pu voir dans Hanna et Lovely Bones.

Lady Bird aurait pu ressembler à n’importe quel récit d’initiation adolescent. Les clichés sont pourtant constamment détournés par un immense vent de fraîcheur, une absence de cynisme et un mélange parfaitement au point de rires et de larmes.

«Tout ça, c’est grâce au scénario de Greta, explique Saoirse Ronan. Il donne suffisamment de temps, d’attention et d’amour à tous les personnages pour qu’ils puissent réellement exister. Au cinéma, c’est souvent un âge auquel les gens ne s’attardent pas, mais c’est un moment si important dans le développement d’une personne. C’est bien de finalement le montrer.»

Déjà 10 ans
Cela fait une décennie qu’on a découvert Saoirse Ronan en gamine insolente dans Atonement. À 23 ans, l’actrice a su éviter les pièges de la célébrité en bas âge, développant une carrière plus qu’enviable qui lui a permis d’être notamment dirigée par Wes Anderson et Peter Jackson.

«C’est l’art d’être bien entouré, confie-t-elle. De faire ce métier pour les bonnes raisons et de demeurer authentique.»

En salle dès vendredi

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